Par

Laure Gentil

Publié le

2 mai 2025 à 17h38

Cédric n’a que 22 ans. Originaire de Tours, il est venu à Nantes pour faire ses études de biologie, en vue de devenir vétérinaire.

Il n’a pas de club ni de coach et, pourtant, par ses efforts et son goût de la course, le jeune homme a remporté la catégorie espoir (moins de 23 ans) lors du Marathon de Paris 2025 avec un chrono de 2 h 32 et 53 secondes, la meilleure performance française de l’année dans cette catégorie. Il a accepté de rencontrer actu Nantes.

« On ne fait pas la course par rapport aux autres »

Déjà durant l’enfance, Cédric faisait du sport, principalement du vélo et du triathlon. C’est petit à petit que son intérêt pour les courses plus longues s’est développé.

« La course à pied n’était pas du tout mon sport de prédilection quand j’étais jeune », sourit-il. « J’aime toujours autant le vélo, mais le temps passé et l’effort ne sont pas les mêmes que pour la course ».

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En 2022, Cédric se lance pleinement dans l’exercice du marathon. « On m’avait un peu déconseillé, ce n’est pas la voix classique de passer à 18 ans au marathon, c’est plutôt quelque chose qu’on fait vers la trentaine », explique-t-il à actu Nantes.

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Mais l’étudiant ne s’est pas laissé décourager. Le sport est pour lui quelque chose d’essentiel, il ne peut s’en passer.

Ce que j’aime sur les longues distances, c’est qu’on ne fait pas la course par rapport aux autres. Le marathon, c’est le temps qu’on veut faire qui est important. Je ne voulais pas avoir de pression. Les émotions sont différentes. On ne peut pas être déçu du chrono, on donne tout.

Cédric Lacroix

Le plaisir de finir la course et l’entente entre les coureurs est un des points forts du marathon pour Cédric, qui ne se voit pas revenir courir sur des courtes distances.

Garder le plaisir de courir

Fier de son temps au Marathon de Paris, il espérait faire encore mieux « aux alentours de 2 h 27 ». « Je savais que ça risquait d’être un peu chaud », avoue-t-il. « J’ai quand même fait une bonne gestion de course ».

Si Cédric aime se dépenser et améliorer ses performances, il ne veut pas se retrouver « dégoûté » par le marathon. Quelque chose qui arrive souvent selon lui chez les débutants.

Cédric a aussi participé au marathon de Cholet.
Cédric a aussi participé au marathon de Cholet. (© Transmis à actu Nantes)

Il s’agit d’ailleurs de son conseil pour ceux qui souhaitent se lancer : prendre du plaisir à courir et surtout bien écouter son corps pour éviter les blessures. « Il faut garder cette notion de plaisir », insiste-t-il.

Il faut tout faire pour ne pas se blesser, il faut s’écouter même si c’est plus facile à dire qu’à faire. Il ne faut pas forcer. Il vaut mieux se reposer et repartir le lendemain que de se forcer à faire une séance et ne plus pouvoir courir pendant un an. Ce n’est pas un sport facile.

Cédric Lacroix

En septembre, Cédric, qui s’entraîne avec des amis entre « 13 et 20 heures par semaine », notamment sur la piste de l’Héraudière, songe à s’inscrire dans un club mais souhaite pouvoir garder une certaine liberté dans ses entraînements.

Cédric pense déjà aux prochains marathons. Il rêve de faire celui de Londres.

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