L’ouverture du musée d’Art urbain et du street art à Novaciéries approche. Alors forcément, cela commence à s’accélérer du côté des artistes qui participent à l’exposition inaugurale NoMad.
Après El Xupet Negre et Sickboy, c’est l’Anglais Dotmasters qui a découvert cette semaine l’immense halle 07. Un street-artiste connu pour ses pochoirs de gamins rebelles ou encore pour ses Mona Lisa en points (dotmaster signifie maitre des points).
Briser la frontière entre les mondes en ligne et hors ligne
Mais ce n’est pas cela dont il sera question avec le « laboratoire Metha » en cours de création. Pour l’occasion, Dotmasters a décidé de remettre la casquette Leon Seesix et de reformer, accompagné de ses acolytes Robot gone wrong et Swinhoe, l’organisation C6 créée en 1997. Un groupe d’artistes-activistes blagueurs qui utilisent l’art et la technologie pour créer des installations interactives.
Dotmasters annonce vouloir briser la frontière entre les mondes en ligne et hors ligne pour dénoncer l’addiction aux réseaux sociaux et aux « likes », la vie et les datas que l’on partage avec le monde entier. « Rangez votre téléphone, vivez l’art », clame-t-il.
Sur la caravane, un énorme éclair est surmonté d’un nuage qui invite à appeler un numéro pour « faire apparaître votre publicité ». À l’arrière, un panneau interactif avec des boutons aux actions lumineuses et sonores, mais pas que…
Une œuvre pas franchement graphique, mais technologique et porteuse de sens, qui ne manquera pas de déstabiliser les visiteurs qui pourront la découvrir à compter du 24 mai.
Jaune, Marcela, Tarek Benaoum, Wark et David de la Mano arrivent
Dans la halle 07, d’autres artistes sont par ailleurs arrivés : il s’agit du Belge Jaune et de la Colombienne Marcela. Le premier est connu pour ses petits éboueurs mis en scène dans des saynètes insolites et irrévérencieuses. Il prépare une caravane sur laquelle on pourra notamment découvrir l’Elysée et ses résidents. Quant à Marcela, elle évoquera la question de la migration, avec un crash extraterrestre.
Dès ce samedi, c’est le spécialiste franco-marocain de la calligraphie Tarek Benaoum qui débarque avec son écriture alien qui mélange les cultures. Doivent suivre en début de semaine le Brésilien Wark da Rocinha, venu de la favela de Rio éponyme, connu pour ses personnages à grosse tête ronde à la mèche noire, puis l’Espagnol David de la Mano et sa multitude de silhouettes minimalistes en mouvement noires et blanches dessinées au pinceau.