Elle y vient souvent. Le week-end surtout. Et ce jeudi aussi, jour de 1er mai. Comme à chaque fois, elle utilise l’entrée placée à hauteur d’Interpol, du côté de la Cité Internationale pour accéder à la Tête-d’Or. C’est là que commence sa balade sur le chemin qui ceinture le parc et qui passe devant un lieu de mémoire, installé là depuis 1989, peu avant la Roseraie. Il s’agit d’une plaque posée très officiellement par Michel Noir, alors maire de Lyon à l’occasion du 41e anniversaire de l’État d’Israël.
Mais aujourd’hui, elle n’y est plus, lance la promeneuse qui a contacté Le Progrès. Elle raconte encore « consternée » par ce qu’il s’est passé ce 1er mai, un peu après 13 heures. Arrivée à hauteur de cette plaque, elle voit un « type » penché dessus un tournevis à la main. « J’étais au téléphone, j’ai continué à marcher. Je ne suis pas intervenue ». À vrai dire, poursuit ce témoin, « je ne savais pas trop ce qu’il était en train de faire ».
Une plainte en ligne
C’est en repassant devant qu’elle a compris. « Il était en train d’enlever la plaque, il l’a démontée ». Après coup, elle fait des recherches. Et apprend que le message disparu, gravé en lettres noires sur fond blanc, signale la plantation d’un arbre par l’ancien député et maire de Lyon, « à l’occasion du 41e anniversaire de l’État d’Israël ».
Âgée d’une cinquantaine d’années, cette Lyonnaise du 6e arrondissement décide de porter plainte en ligne et en tout cas, de signaler le fait. N’admettant pas « la dégradation du bien public », elle a souhaité informer différents organismes. S’agit-il d’un acte malveillant ? En tout cas, la dame qui « condamne l’antisémitisme » n’est pas « du genre à laisser passer ce style d’incident ».
« Le fait nous a été relaté », déclarait ce vendredi 2 mai le président du Conseil représentatif des institutions juives sans pouvoir, pour autant accréditer aucune thèse.
De son côté, la mairie affirme qu’une plainte va être déposée.