Les Bleu marine et Blanc ont officiellement arraché leur montée en Ligue 1 ce vendredi. Une réussite pour le club parisien détenu par la famille Arnault et sublimé, sur le terrain, par des joueurs décisifs.

La muraille Obed Nkambadio

C’est le dernier rempart. Celui qui sauve les siens quand la défense a finalement cédé. Et cette saison, Obed Nkambadio a rempli son rôle avec brio. Le gardien de but âgé de seulement 22 ans – qui a intégré l’équipe de France Espoirs en fin d’année dernière – n’a encaissé que trente-trois buts cette saison, faisant du Paris FC la troisième meilleure défense de Ligue 2. Mieux, il compte quatorze clean sheets – c’est-à-dire des matches sans avoir concédé le moindre but. Impressionnant. Étincelant sur sa ligne – capable de parades réflexes avec toutes les parties de son corps, et en particulier ses jambes, et très rapide pour plonger au sol –, impérial dans les airs et plutôt bon au pied, il a tous les attributs d’un portier moderne. Et d’un futur grand. Ce n’est pas pour rien qu’il est nominé parmi les meilleurs gardiens de but de deuxième division.

Le leader Timothée Kolodziejczak

C’est l’expérience. Celui qui donne le ton. Entraîne les autres, les transcende. Inspire aussi. Le capitaine, tout simplement. Arrivé dans la capitale française à l’été 2023 après une expérience aussi courte que mitigée du côté du FC Schalke 04, Timothée Kolodziejczak (33 ans) s’est imposé cette saison comme l’un des éléments essentiels du Paris FC. Par ses performances défensives dans l’axe de la défense – lui qui avait plutôt commencé comme latéral gauche au début de sa carrière –, mais aussi par son charisme, son aura, ses qualités mentales. C’est ni plus ni moins que le moteur émotionnel de la formation parisienne. Le joueur qui tire les autres vers le haut. Il est, à n’en pas douter, l’un des grands artisans de la montée des Bleu marine et Blanc. Et il pourrait bien être aussi important en Ligue 1 la saison prochaine en vue du maintien. Du moins, s’il prolonge son contrat…

Le métronome Maxime Lopez

C’est à la fois la rampe de lancement et la plaque tournante. Celui qui aimante tous les ballons, les redistribue, bonifiés bien évidemment. Maxime Lopez (27 ans), le Marseillais de naissance et de cœur, a surpris son monde l’été dernier en débarquant à Paris, en Ligue 2, alors qu’il sortait d’une expérience réussie du côté de Florence (Italie), à l’ACF Fiorentina. Le milieu de terrain – qui a retrouvé, dans la capitale française, son frère aîné Julien –, n’a pas mis longtemps avant de montrer qu’il n’avait rien à faire en deuxième division française. Par son activité, ses qualités techniques simples mais ô combien efficaces – contrôle-passe etc. –, son aptitude à jouer vers l’avant et sa facilité à faire briller les autres, le meneur de jeu reculé a transformé le jeu de son équipe, l’a emmenée (presque) jusqu’au sommet du championnat. Il s’est aussi montré décisif avec trois réalisations et six passes décisives. L’un des meilleurs joueurs de la deuxième division.

Le créateur Ilan Kebbal

C’est la fantaisie. Celui qui invente ce que les autres n’avaient pas osé imaginer. Le vrai numéro dix. Si le Paris FC s’est hissé sur le podium de la Ligue 2 – et pas sur la dernière marche –, Ilan Kebbal y est pour beaucoup. L’Algérien a assumé le souffle créatif de son équipe tout au long de la saison, marquant quelques buts importants – cinq au compteur –, délivrant des caviars pour ses coéquipiers – six passes décisives au tableau – et (surtout ?) orchestrant le jeu de son équipe à la perfection. Un vrai maître à jouer. Ses statistiques sont certes moins bonnes que lors du dernier exercice – six réalisations et onze assists –, mais son influence dans le collectif, et sur les matches, est restée tout aussi essentielle. Sans sa belle petite patte gauche, pas sûr que la formation parisienne – quatrième meilleure attaque, jusqu’à présent – aurait pu viser la montée.

Le finisseur Jean-Philippe Krasso

C’est la gâchette. Le renard des surfaces. Celui qui conclut les occasions – mais parfois les lance aussi. De retour en Ligue 2 après une pige mitigée à l’Étoile rouge de Belgrade (Serbie), Jean-Philippe Krasso a clairement répondu aux attentes du club parisien. Profitant d’un collectif bien huilé – avec plusieurs joueurs techniques capables de distribuer de bons ballons –, l’avant-centre ivoirien a terrorisé les défenses de Ligue 2. Un peu moins qu’Eli Kroupi Junior, le meilleur buteur du championnat (vingt réalisations). Mais tout de même ! L’ex-attaquant de l’ASSE – toujours bien placé – a fait trembler les filets à quinze reprises. Et souvent pour permettre à son équipe d’arracher la victoire, comme face au leader lorientais (3-2) et au Stade Malherbe Caen (4-2) dans le sprint final. Ajoutez à cela cinq passes décisives et vous obtenez l’un des joueurs les plus importants du Paris FC et l’un des meilleurs de deuxième division.