Cette visite interviendra au moment des célébrations des 80 ans de la victoire alliée contre l’Allemagne nazie. La Russie a proposé une trêve de trois jours

Le président chinois Xi Jinping se rendra en Russie du 7 au 10 mai, a annoncé dimanche le Kremlin, pour participer notamment aux côtés de son homologue russe Vladimir Poutine aux célébrations des 80 ans de la victoire alliée contre l’Allemagne nazie. Dans un communiqué, la présidence russe indique que Xi Jinping prendra part également à des discussions bilatérales portant sur le «développement des relations de partenariat global et d’interaction stratégique» et sur «les problèmes actuels à l’ordre du jour international et régional».

«Il est prévu qu’une série de documents bilatéraux, entre les gouvernements et les ministères (russes et chinois, NDLR), soit signée», ajoute le Kremlin. Cette visite interviendra au moment d’une proposition de trêve de trois jours (du 8 au 10 mai) dans le conflit avec l’Ukraine faite par Vladimir Poutine.

La trêve, un moyen d’empêcher les frappes ukrainiennes perturbant les cérémonies

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit vendredi soir refuser de «jouer» avec ces courtes trêves proposées par Poutine, après une autre similaire lors du week-end de Pâques en avril, y voyant des délais trop serrés pour des pourparlers sérieux. Sans toutefois rejeter clairement ce cessez-le-feu de trois jours proposé par Moscou, Zelensky a affirmé que Kiev ne pouvait garantir la sécurité des dirigeants internationaux qui se rendraient à Moscou pour les célébrations des 80 ans de la victoire contre Hitler.

«On ne sait pas ce que la Russie fera à cette date. Elle pourrait prendre différentes mesures, comme des incendies, des explosions, et ensuite nous accuser», a avancé le président ukrainien. En Ukraine, l’annonce par Vladimir Poutine de cette trêve a été perçue par des observateurs comme un moyen d’empêcher des frappes ukrainiennes pouvant potentiellement perturber les cérémonies.

La Chine a aidé Moscou à contourner les sanctions occidentales

La Chine se présente comme une partie neutre et un médiateur potentiel du conflit en Ukraine, mais elle reste un allié politique et économique clé de la Russie, au point que les Occidentaux l’ont qualifiée de «facilitateur décisif» de l’assaut russe – que Pékin n’a jamais condamné. Les autorités chinoises sont notamment accusées d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales, en lui permettant d’acquérir les composants technologiques nécessaires à sa production d’armements pour la guerre.

En avril, Zelensky avait accusé la Chine de fournir des armes à la Russie, de participer à la production de certaines armes sur le territoire russe, et avait affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l’armée russe. Des accusations que Pékin a qualifiées ensuite comme étant «sans fondement»