Dans un vacarme assourdissant, elles dansent, sautent en l’air. Leur coach italien Alessandro Orefice serre les poings de bonheur. Déjà victorieuses de la première manche en milieu de semaine sur les bords de la Loire (3-2 ; 16-25, 25-17, 16-25, 25-21, 15-11), les volleyeuses de Levallois-Paris Saint-Cloud Volley ont terminé le boulot ce samedi soir dans un palais des sports Marcel-Cerdan plein comme un œuf. Un an après leur premier titre en 2024, les Mariannes 92 ont conservé leur bien en s’imposant dans la deuxième manche presque sur le même score (3-2 ; 25-21, 27-29, 19-25, 25-22, 16-14).
Il a fallu plus de deux heures trente de jeu pour départager les deux rivales. Avec une ambition majeure pour les Mariannes : éviter le « golden set ». Si Nantes avait gagné par n’importe quel score en prenant trois manches, il aurait fallu départager les deux équipes dans un set en or, une sorte de mort subite. C’est-à-dire jouer toute la saison sur un tie-break en 15 points. Cruel, un peu bizarre, ce point de règlement ne sera pas reconduit la saison prochaine.
Il n’y a (heureusement) pas eu besoin de ce tie-break de la mort mais ce n’est pas passé loin. Les Mariannes ont bien commencé la soirée en dominant le premier set (25-21) mais les choses se sont gâtées pour elles ensuite. Les Neptunes, au bout d’un long suspense, ont pris la deuxième manche (27-29) puis la troisième (25-19). D’un coup, les Mariannes 92 ont perdu le fil du match. On les voyait alors mal embarquées.
« Notre secret ? On s’aime toutes »
Heureusement pour elles, les partenaires de l’Argentine Bianca Cugno ont retrouvé le fil. Elles sont revenues dans la partie dans le quatrième set (25-22) avant de tout jouer dans un premier tie-break. Lui aussi est resté indécis et serré. Les deux adversaires se sont retrouvées égalité à 10-10 avant que les Mariannes s’imposent au forceps. « Notre secret, admet la capitaine Jazmine White, désignée MVP de la rencontre, c’est qu’on s’aime toutes sur et en dehors du terrain. Nous nous respectons et nous nous faisons confiance. »
Les Nantaises sont, elles, battues pour la quatrième fois en finale (après 2014, 2019 et 2024), la deuxième depuis qu’elles sont devenues « Neptunes » en 2022, et échouent sur la dernière marche un peu plus d’un mois après avoir été dominées en finale de la Coupe de France par Mulhouse.
Avec ce succès, le nouveau boss du volley féminin en France évolue à Levallois. Il lui reste 19 titres de champion à gagner pour égaler le record de sacres détenu par Cannes, qui a encore de la marge.