Bientôt cinq ans que nos confrères de Lyon People, emmenés par leur rédacteur en chef Marco Polisson, asticotent les écologistes et tout particulièrement Grégory Doucet et Bruno Bernard.

Mais aux yeux du maire de Lyon et du président de la Métropole, le média local est allé trop loin le 16 février dernier, avec un article intitulé « Accident mortel à Lyon. Doucet et Bernard ont deux nouveaux morts sur la conscience ».

Lyon People reprochait alors aux écologistes d’avoir, avec les travaux de l’avenue Félix-Faure, créé les conditions de l’accident ayant coûté la vie à deux jeunes hommes qui circulaient sur la même trottinette.

Ce fut la goutte de trop pour les élus lyonnais.

Jeudi 27 mars, lors du conseil municipal, Grégory Doucet s’est octroyé la protection fonctionnelle de la Ville de Lyon, qui prendra donc en charge ses frais de justice. Selon nos informations, c’est bien pour attaquer Lyon People en diffamation, conjointement avec Bruno Bernard.

L’édile a d’ailleurs choisi un ancien élu écologiste pour défendre ses intérêts, puisque c’est Etienne Tête qui porte son dossier.

« Sur la forme, il s’agit clairement d’une attaque contre la liberté de la presse, et nous l’argumenterons à l’audience, nous confie Marco Polisson. Les écologistes veulent s’offrir mon scalp alors que je n’ai jamais été poursuivi pour diffamation en 25 ans de carrière à la tête de la rédaction de Lyon People. Je ne me laisserai pas dépuceler judiciairement à l’insu de mon plein gré ».

Lyon People dénonce un « procès bâillon » qui « intervient au plus mauvais moment alors que nous subissons de plein fouet la crise économique et les hérésies écologistes qui impactent les commerçants lyonnais, nos annonceurs ».

D’où le lancement ce lundi matin d’une cagnotte en ligne.

« Nos lecteurs qui nous lisent gratuitement depuis toutes ces années sont invités à participer à son financement pour la première fois. Tous ceux que nous croisons chaque jour en ville, et qui nous encouragent dans notre combat pour Lyon, peuvent maintenant joindre le geste à la parole », conclut Marco Polisson, « confiant » pour la suite de la procédure et la future audience à venir face à Grégory Doucet et Bruno Bernard.