C’est en cherchant une voie qu’elle a trouvé sa voix. La vraie. Celle de sa vie. « Enfant déjà, confie Magali Ponsada, j’avais des prédispositions pour le chant, mais je ne croyais pas à une possible carrière musicale. J’avais plutôt espoir de décrocher un diplôme et d’obtenir une reconnaissance professionnelle autrement que dans la musique, car je croyais, alors, que ceci était réservé à d’autres personnes que moi. »  C’était sans compter « un déclic ».

BTS action commerciale en poche, Magali Ponsada se dirigeait vers un emploi dans le marketing ou, encore mieux, dans le milieu artistique. Mais sa toute première expérience en alternance dans une entreprise a débouché sur une profonde déception. Une chance, aussi, finalement. « À partir de là, je me suis dit que j’allais faire ce que j’aime : chanter. » Au-delà des barrières et des préjugés qu’elle s’était, elle-même, imposés.

À 24 ans, cette Marseillaise, née dans le Val-de-Marne (94), passa ainsi une première audition pour intégrer un orchestre. La bonne. Depuis, elle trace sa route en notes et en musique. D’abord sur les estrades des bals populaires, puis sur les scènes de revue ou de spectacles pour enfants. Une manière de toucher à tout dans un milieu artistique aux multiples facettes. Elle préfère parler de « grand voyage ». « Comme je suis quelqu’un de passionné et de très curieux, développe-t-elle, je suis toujours allée là où mon instinct me le dictait. Jusqu’au jour où je me suis retrouvée choriste sur la tournée ‘Âge tendre et tête de bois’ pour une bien belle expérience. » Elle n’avait cependant pas tout vu.

Du jour au lendemain, la voici aux côtés de ce faiseur de tubes en chef 

Nous sommes en 2016. La voici, alors, sollicitée par Jacques Veneruso, cet auteur-compositeur-interprète marseillais à qui l’on doit, notamment, « Sous le vent » pour le duo composé de Garou et de Céline Dion. Ce dernier se rend, parfois, à la Villa Dona, à Marseille, où Magali Ponsada a l’habitude de se produire sur une scène ouverte. Ses prestations sont suffisamment abouties pour inciter Veneruso à lui proposer de faire les chœurs sur « Encore un soir », l’un des nombreux titres écrits et composés par Jean-Jacques Goldman pour Céline Dion. Une chanson particulière, personnelle même. Un hommage à la mémoire de René Angélil, le mari et imprésario de l’artiste québécoise décédé au début de cette même année.