Après le lancement de la plateforme Choose France for Science mi-avril, la Sorbonne accueille lundi l’initiative Choose Europe for Science.
Représentants d’universités étrangères, chercheurs ayant « sauté le pas », commissaires européens autour de leur présidente Ursula von der Leyen, et patrons de grandes institutions scientifiques françaises seront présents. Dont celui du CNRS, Antoine Petit, qui vient de lancer Choose CNRS, qui ouvre les bras aux « collègues aujourd’hui empêchés de faire de la recherche » , mais aussi aux chercheurs français expatriés. Les premières touches ne seraient d’ailleurs pas particulièrement américaines.
Des annonces attendues
S’il a une dimension européenne, le rendez-vous de lundi sera aussi l’occasion d’annonces bien françaises par Emmanuel Macron. Probablement le montant du cofinancement de l’État qui viendrait en complément des efforts budgétaires des universités pour capter des chercheurs étrangers, ou rapatrier des expatriés.
Tous les domaines ne seront pas également concernés. Il y aura clairement un « fléchage » sur les recherches « au service de nos priorités industrielles », confirme l’Élysée. Les chercheurs américains en IA ou en quantique vont-ils vraiment venir ou revenir en Europe ? Sans doute pas, mais dans les domaines du climat ou des maladies infectieuses, qui ont subi des coupes drastiques par l’administration Trump, il devrait y avoir des défections.
Au-delà de la France, selon l’Élysée, « la Commission européenne travaille sur un paquet de mesures visant à renforcer l’attractivité de l’Europe pour les chercheurs » et devrait inscrire « le principe de la liberté de la recherche dans le droit de l’Union européenne ».