Par

Fabien Binacchi

Publié le

5 mai 2025 à 12h56

Malek Noome est prêt à mettre toutes ses forces dans la bataille.

Ce lundi 5 mai 2025, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, il n’est pas là pour du beurre. Ce boulanger marseillais de 28 ans, adepte des défis, est en lice au Concours national du meilleur sandwich. Il compte bien ramener la coupe à la maison.

Pas évident : il se frotte à la crème de la crème qui imagine, comme lui, des recettes de compète. Là-bas, pas de poulet-mayo ou de simples jambon-beurre.

« J’aime me surpasser »

Dans son atelier flambant neuf, au sous-sol du Fournil d’Allam, dans le 13e arrondissement de Marseille, Malek Noome aime se mettre dans sa bulle, pour laisser parler sa créativité.

« En travaillant de nuit, je suis seul. C’est aussi ça que j’aime dans ce métier », a-t-il expliqué sans détour à actu Marseille quelques jours avant son nouveau challenge.

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Passionné et compétiteur, déjà vainqueur du prix du meilleur croissant de la région Paca-Corse l’an dernier, le jeune homme tente ce lundi 5 mai à Paris de remporter celui du meilleur sandwich. Il a été sélectionné après des premières épreuves départementales. « J’aime me lancer des défis, me surpasser », explique-t-il.

« Devenir Mof est un objectif »

D’autant plus qu’il ne chôme pas. Et mène tout de front. Avec des déplacements réguliers en Normandie. Après un BTS, un CAP et un BP, le jeune homme suit actuellement une alternance à l’Institut national de la boulangerie-pâtisserie (INBP) de Rouen pour obtenir son Brevet de maîtrise (BM). Le diplôme ultime.

« J’essaie d’acquérir toutes les compétences, tout le savoir-faire français. C’est vraiment le meilleur pour la boulangerie-pâtisserie. Et puis, tous les Meilleurs ouvriers de France sont sortis de l’IMBP de Rouen. Et, pour moi, devenir Mof est un objectif. »

Sa passion remonte à l’enfance. En Tunisie, d’où il est originaire, « on a beaucoup la culture du pain », explique-t-il. « Ma grand-mère faisait son propre levain, ma mère pâtisse aussi beaucoup. J’ai toujours baigné là-dedans. » Et aimé ça.

Trois recettes à préparer

C’est pour ça qu’à 18 ans, sans autres projets, c’est sa famille qui l’a encouragé à en faire son métier. Direction la France pour se former et développer son amour pour « le croissant et la baguette tradition », ses produits « préférés ».

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Des « classiques », des bases qu’il explore à l’envie. Parfait pour un concours de sandwiches. Avec ce défi-là, Malek Noome a dû imaginer une recette « terre », carnée donc, une autre de la mer et une dernière végétarienne. Et il a travaillé spécialement pour l’occasion « une sorte de pâte à pain briochée » à décliner.

Bœuf, tataki de thon et falafels

En fait, « on est entre le pain viennois et le brioché, avec plus de matière grasse que dans le premier et moins de sucre que dans le second », détaille-t-il, sans vouloir donner trop de détails. Peut-être pour ne pas se porter la guigne.

On peut juste vous dire qu’un de ses pains sera coloré à l’encre de seiche. Et qu’ils seront garnis de tataki de thon pour l’un et de bœuf et de falafels pour les deux autres.

Pour le reste, surprise. « Je mets forcément de mes influences, méditerranéennes, du sud de la France à la Tunisie, dans tout ce que j’imagine », confie-t-il. Et pour sa place au concours, suspense. Le jury va devoir goûter.

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