Par
Lisa Rodrigues
Publié le
5 mai 2025 à 15h15
Elle était annoncée, elle a été suivie. Lundi 5 mai, jour de reprise des cours après les vacances de Pâques, personnels éducatifs et syndicats appelaient une quarantaine d’établissements de l’agglomération grenobloise à se mettre en grève pour dénoncer un manque de moyens.
Dans le détail, ce sont « 69 écoles du département [qui] ont au moins un enseignant gréviste, précisent les services du rectorat de Grenoble à la rédaction. Ces écoles se centralisent sur trois circonscriptions qui concernent principalement Grenoble et Échirolles. »
Une mobilisation qui s’étend
Les revendications des grévistes portent, notamment, sur la prise en charge des élèves en situation de handicap ou nécessitant un suivi particulier. Une prise en charge d’autant plus nécessaire dans les écoles en périphérie des réseaux d’éducation prioritaires, bien souvent situées dans des quartiers populaires où les élèves sont confrontés à de multiples problématiques.
« On manque désespérément de personnel chargé du soin ou de l’accueil des familles », se désolait Célia, professeure des écoles à Grenoble, auprès de notre rédaction lors du lancement du mouvement de contestation par des établissements du quartier de la Villeneuve à Grenoble en février.
Mobilisation qui s’est poursuivie début avril avec l’arrivée d’autres écoles grenobloises. Ce lundi 5 mai, ils ont été rejoints par des collèges et d’autres établissements isérois sous le slogan « Pas de moyens, pas de rentrée » devant le rectorat.
Lundi 5 mai, personnels éducatifs et familles se sont retrouvés à la mi-journée devant le rectorat à Grenoble pour réclamer plus de moyens dans les établissements. (©Document remis à actu Grenoble)
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La réponse du rectorat
L’académie de Grenoble a indiqué, par voie de communiqué, mesurer « pleinement l’engagement de ces personnels » et partager « leurs préoccupations ». Elle annonce une baisse des effectifs par classe « pour la rentrée 2025 », ainsi que l’arrivée « dès le 5 mai » d’une enseignante référente handicap « sur le secteur Grenoble Ouest ». Un poste vacant depuis deux ans, selon des enseignants contactés par la rédaction.
Les services du rectorat soulignent également des « effectifs d’AESH [qui] ont doublé en Isère en cinq ans », soit « 900 emplois supplémentaires », et qu’un plan de formation est prévu pour la rentrée 2025.
Un renforcement des partenariats avec des acteurs comme la Ville de Grenoble ou l’ARS (Agence régionale de santé) « permettra une prise en compte plus contextualisée et plus humaine des besoins d’accompagnement pour les élèves à besoins éducatifs particuliers », complète l’académie.
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