violence en ville – Malgré une politique de répression contre le trafic de drogue à Toulouse, les commerçants et habitants du quartier n’en peuvent plus. Agressés, insultés et menacés par des « caïds », ils vivent dans une « insécurité permanente »

Le bruit assourdissant des motos aux feux rouges. La chaleur des bus, sur les arrêts et le brouhaha de la foule. La place Jeanne-d’Arc vit toujours plus fort en plein Toulouse. Derrière la dolce vita de la Ville rose, c’est un quartier gangrené pendant plusieurs années par la délinquance : trafic de drogue, rixe, délits… En octobre 2023, les commerçants du quartier n’en pouvaient plus et, à bout, avaient contacté 20 Minutes pour tirer la sonnette d’alarme. Plusieurs médias s’étaient par la suite fait écho de la situation qui avait mené à la fermeture définitive du McDonald’s de la place.

Depuis, des moyens ont été renforcés du côté des polices municipale et nationale pour tenter d’endiguer le problème avec « un travail de fond » selon, en 2023, Emilion Esnault, adjoint au maire en charge de la Sécurité.

« Avant c’était la rue, maintenant, c’est nous »

Mais un an et demi après, quid de la violence ? « Pendant quelques mois, on a vu le changement. Mais c’est revenu, comme une mauvaise verrue. Je vis dans l’insécurité permanente », raconte Constance, vieille habitante du quartier, avachie sur son caddie. « C’est encore pire qu’avant », lâche un commerçant de bouche. « Avant, ils pensaient que la rue leur appartenait. Aujourd’hui, c’est nous. » Si le trafic de drogue sur la place s’est limité, les « mauvaises fréquentations » perdurent.

Agressions verbales, menaces de mort, menaces physiques… Ils n’en peuvent plus. « De nouveau, les employés ne restent pas. C’est trop pour eux.(…)

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