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Rédaction Paris

Publié le

5 mai 2025 à 17h40

Beaucoup d’incertitudes pour les usagers des transports en commun à Paris et en Île-de-France ce lundi 5 mai 2025. Au premier jour d’une semaine d’appels à la grève lancés par les syndicats Sud-Rail et CGT-Cheminots, pour des questions de rémunération et d’organisation du travail, et alors qu’une mobilisation des contrôleurs est annoncée pour le pont du 8-Mai, les difficultés se font déjà sentir sur les lignes SNCF.

Les perturbations sont fortes sur les RER B et C, elles devraient le devenir à partir de demain mardi sur le D. Même topo pour les Transilien : le trafic sera réduit de moitié sur les lignes H, N, U et V, notamment. Dans ce contexte, les usagers dans l’obligation de se déplacer (pour le travail ou un break) vont devoir subir ou se rabattre sur d’autres moyens d’aller et venir, comme le covoiturage et le bus. Au risque que ces deux derniers ne répondent pas à la demande ou voient leurs tarifs augmenter ?

« Pas d’effet de grève »

Invité d’ici Paris Île-de-France ce lundi, Aurélien Gandois, directeur de BlaBlaCar, a déclaré s’attendre à une hausse supplémentaire de 20 à 30 % de l’activité des bus pour le week-end prochain, soit une augmentation de plus de 50 % par rapport à une « semaine normale ». Et de rassurer quant à un éventuel « effet grève » sur le prix des trajets : « Le plafond reste le même. » En clair, les tarifs n’augmenteront « que si les cars se remplissent », comme à l’accoutumée.
Par ailleurs, l’offre pourrait être renforcée, c’est en tout cas ce sur quoi la société allait plancher dans la journée, a-t-il expliqué, principalement vers la Normandie (Paris-Caen) et vers Marseille et Nice.

Chez Flixbus, cette augmentation de la demande était anticipée. Ces derniers temps, les réservations de bus ont effectivement crû de plus de 45 % pour les trajets depuis la capitale vers Reims, Rouen ou Le Havre. « On se prépare à mettre plus de bus », expliquait il y a quelques jours au micro de RMC Charles Billiard, porte-parole de l’autre poids lourd du secteur.

Pour ce qui est du covoiturage, Aurélien Gandois constate que davantage de sièges sont proposés par les conducteurs – ce qui ne veut pas non plus dire que les réservations suivront, les internautes ayant tendance à valider leur trajet au dernier moment, lorsque les trains sont bel et bien annulés. « Pour le week-end prochain, on s’attend à 100 000 places, soit l’équivalent de 100 TGV chaque jour, et 20 à 30 % en plus par rapport à la moyenne », a-t-il précisé auprès d’ici. Une tendance qu’il ne lie pas à cette heure au début de la verbalisation sur la voie réservée au covoiturage du périphérique parisien.

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