C’est un chantier titanesque qui vient de s’achever. Tant par son ampleur que par sa durée. Voilà vingt ans que la municipalité de Romorantin a lancé les premières études sur la réhabilitation de l’église Saint-Etienne. Le 13 avril 2025, dimanche des Rameaux, il a enfin pris fin. Douze ans que les travaux ont commencés. D’abord par le chœur (1), de 2013 à 2019. Puis par la nef (2), depuis 2021. Toujours de l’extérieur, par les couvertures et façades, vers l’intérieur. Visite guidée.
« Ils ont fait un travail remarquable »
La rénovation de l’intérieur de la nef de l’église Saint-Etienne de Romorantin était la dernière étape des travaux.
© Photo NR, Camille Moreau
Preuve de l’achèvement total des travaux, l’entrée de cet édifice gothique du 6e siècle ne se fait plus par les côtés mais à nouveau par la façade occidentale. Celle qui donne sur la place Jeanne d’Arc. Une fois la porte franchie, l’intérieur de la nef, jusqu’à récemment fermée au public par un mur de bois installé au niveau du transept, se dévoile enfin (3). Lumineux, les murs et plafonds ont retrouvé leur blancheur d’antan. Jean-Philippe Hallouin, qui a suivi l’avancée des travaux pour la mairie lève le doigt en direction de la voûte : « Les ouvriers ont reproduit à l’identique le tracé des pierres dans l’enduit ».
« Les ouvriers ont reproduit à l’identique le tracé des pierres dans l’enduit » sur la voûte.
© Photo NR, Camille Moreau
Autre changement : le mobilier. Pour l’heure, la nef est équipée de chaises en plastique. Mais elles devraient toutes être remplacées le 14 mai prochain. L’expérience passée des inondations de 2016 qui avaient emporté et dégradé les précédentes chaises en bois a servi de leçon. Les nouvelles – dont une partie a déjà été livrée pour le chœur – ont été choisies pour leurs pieds métalliques, résistants à l’humidité. Le détail à ne pas manquer : un dessin de l’église est gravé sur chaque dossier. Sur le bas-côté droit, les bancs marron vernis ont bénéficié d’une rénovation méticuleuse. « Ils ont tous été démontés puis refaits avec des planches de parquet clair peintes au tampon », détaille Jean-Philippe Hallouin.
Les bancs en bois avaient été entièrement dégradés lors des inondations de 2016.
© Photo NR, Camille Moreau
Restaurer à l’identique
À ses côtés, Bernard Thuault, qui a suivi les travaux pour la paroisse de Romorantin, continue de s’émerveiller à chaque visite de l’édifice. Il tourne le dos aux bancs, avance vers la statue de saint Jacques, bâton de foulon dans la main droite. « Sa main était cassée. Elle a été moulée puis remplacée. Ils ont fait un travail remarquable », salue le paroissien.
La main droite de saint Jacques a été remodelée et réparée.
© Photo NR, Camille Moreau
Pour toutes les rénovations apportées au sein de l’église Saint-Etienne, la municipalité et l’architecte blaisois en charge du dossier, Patrick Ponsot, ont fait le choix de ne rien modifier. Seulement de restaurer. Choix qui devrait être rappelé lors de l’inauguration de l’édifice, le 28 juin prochain.
(1) Le chœur est classé au titre des Monuments historiques.
(2) La nef est inscrite au titre des Monuments historiques.
(3) La dernière tranche des travaux relatifs à la réfection de l’intérieur de la nef s’élève à 650.636,65 €.