Famille royale britannique –

Le prince Harry veut se réconcilier avec sa famille, à ses conditions

Tristan de Bourbon- Londres

Publié: 06.05.2025, 17h15Mis à jour il y a 8 heuresDes membres de la famille royale britannique, dont Prince William, le Duc de Gloucester, le Roi Charles III, le Prince Harry, la Princesse Anne et Timothy Laurence, suivent le cercueil de la Reine Elizabeth II de Buckingham Palace à Westminster Hall à Londres, le 14 septembre 2022.

Le prince Harry a exprimé son désir de réconciliation avec sa famille dans une interview accordée à la BBC vendredi.

AP

Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.BotTalkEn bref:

  • La Cour d’appel britannique refuse définitivement la protection policière au prince Harry.
  • Le duc de Sussex évoque des menaces d’Al-Qaida pour justifier ses besoins.
  • Le couple Sussex profite d’une vie luxueuse en Californie grâce aux contrats médiatiques.
  • Le prince exprime son désir de réconciliation tout en critiquant sa famille.

Le prince Harry est abattu. Dans un entretien accordé à la BBC depuis sa demeure californienne, le fils cadet du roi Charles III s’est dit «anéanti» par le verdict dévoilé vendredi dernier par la Cour d’appel britannique. Celle-ci a entériné la décision du Comité de protection de la famille royale et des personnalités de ne pas lui accorder de protection policière à chacun de ses voyages sur le sol britannique. En raison de cette absence de sécurité, il n’imagine pas pouvoir «amener ma femme et mes enfants au Royaume-Uni à ce stade… J’aime mon pays. Je l’ai toujours aimé, malgré ce que certaines personnes m’ont fait. Le Royaume-Uni me manque. Et c’est vraiment triste de ne pas pouvoir montrer ma patrie à mes enfants.»

L’affaire débute en janvier 2020. Harry et son épouse Meghan annoncent vouloir se «placer en retrait pour ne plus être des membres «majeurs» de la famille royale et travailler pour devenir financièrement indépendants, tout en continuant à soutenir entièrement Sa Majesté la reine» afin de préserver leur vie privée. Avant leur départ pour l’Amérique du Nord, ils apprennent qu’ils perdront l’usage de leur titre d’altesse royale, leur aide financière et la sécurité policière permanente dont ils bénéficiaient, qui sera évaluée au cas par cas lors de leurs venues au Royaume-Uni.

Le prince Harry s’estime menacé

«J’étais classé comme le membre de la famille royale contre qui le plus grand risque existait, loin même devant ma grand-mère», assure-t-il. «Du jour au lendemain, j’ai été déclassé comme celui contre qui le risque était le plus faible. Toute une liste de risques et de menaces était connue, qui n’a fait qu’augmenter au fil du temps, y compris venue d’Al-Qaida. Mais tout cela a été complètement ignoré.» Ancien militaire ayant servi pendant la guerre en Afghanistan, il avait expliqué dans son autobiographie parue il y a deux ans y avoir tué vingt-cinq talibans. Une mention guère subtile pour quelqu’un déjà considéré comme une potentielle cible de choix pour des terroristes…

Le duc et la duchesse de Sussex, leur titre officiel, ne sont pas à plaindre. Les contrats de 132 millions de francs signés pour leurs documentaires, leurs podcasts et son livre leur permettent de vivre luxueusement dans une maison de la côte californienne, entourés de vedettes et de richissimes voisins, dans une zone épargnée par les incendies de cet hiver. Mais pour la première fois Harry a laissé entendre qu’il était triste suite à sa rupture avec sa famille. «Il y a eu tellement de désaccords, de différents entre moi et certains membres de ma famille. […] Bien sûr, certains membres de ma famille ne me pardonneront jamais d’avoir écrit un livre, bien sûr ils ne me pardonneront jamais beaucoup de choses, mais… j’aimerais me réconcilier avec ma famille. Cela ne sert à rien de continuer à se battre. La vie est précieuse. Je ne sais pas combien de temps il reste à vivre à mon père. Il ne veut pas me parler à cause de cette histoire de sécurité. Mais ce serait bien de se réconcilier.»

Intimité toute relative

Le message est fort. Or le prince Harry revisite le passé. Il accuse les médias et la famille royale de les avoir forcés à partir, alors que l’enthousiasme était généralisé suite à ses fiançailles avec l’actrice de série américaine. Le couple a ainsi voulu à la fois une vie à l’étranger sans devoirs et obligations et des subventions publiques et familiales, ainsi qu’un titre prestigieux. Ils ont quitté Londres pour préserver leur vie privée mais passent leur temps à raconter leur quotidien dans les médias et les médias sociaux. Sans parler qu’ils ont rompu la confiance des Windsor après avoir fait fuiter à plusieurs reprises des éléments intimes de leurs disputes familiales dans la presse.

Enfin, grand seigneur, le prince Harry s’est dit prêt à pardonner à tout le monde, y compris «mon père, mon frère (William le duc de Cambridge) et ma belle-mère (la reine Camilla)», sans admettre qu’il ait pu lui-même agir de manière inconsidérée à leur égard. Il pose aussi ses conditions: «La situation actuelle, qui dure maintenant depuis cinq ans, est bloquée par cette question de sécurité. La seule chose que je demande c’est de la sécurité.» Tout en leur faisant porter la responsabilité de leur friction: «S’ils ne veulent pas [d’une réconciliation], cela dépend entièrement d’eux.»

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