Johann Zarco ne fait aucun secret de ses ambitions à l’heure où, dans les coulisses des Grands Prix, s’organisent les discussions pour l’avenir. Le fait est que l’équipe d’usine Honda n’a qu’un pilote assuré d’être en poste la saison prochaine, Luca Marini n’étant sous contrat que jusqu’à la fin de cette année. Voilà qui suscite des espoirs, en particulier pour celui qui est actuellement le plus performant du groupe.
Arrivé dans le team LCR l’an dernier, Zarco s’est particulièrement bien adapté à la Honda à tel point qu’il est celui qui s’est le mieux classé au championnat dès sa première saison. C’est aussi lui qui a signé les meilleures performances brutes : une septième place en qualifications et trois entrées dans le top 10 en sprint et en course.
En ce début de championnat, rebelote ! Et tout en restant leader du quatuor Honda, Zarco évolue plus haut dans la hiérarchie. Après cinq Grands Prix, il occupe actuellement le septième rang du classement général et a déjà décroché le top 10 à cinq reprises entre les sprints et les courses longues disputés jusqu’ici. On l’a vu se classer quatrième du sprint argentin et obtenir aussi la même place à l’arrivée du GP du Qatar. En qualifications, il est même entré dans le trio de tête à Termas de Río Hondo.
« J’adorerais être le seul pilote non-Ducati à les gêner », sourit Johann Zarco dans une interview pour le site officiel du MotoGP. « Commencer ma deuxième année avec Honda et LCR avec un résultat de pointe, meilleur que ce à quoi on peut s’attendre, je crois que ça donne de la joie à tout le monde. Et puis, ça booste aussi beaucoup la motivation de pouvoir croire dans de meilleures choses. »
« La course de l’Argentine, ça a été WOW ! Mais ensuite, le Qatar a été une autre confirmation que, quand les choses se passent bien, on peut sentir le parfum du podium », poursuit le pilote français. « J’espère vraiment que le podium pourra être décroché dans le futur proche. Je pensais qu’on en était très loin, mais quand je fais les courses et que j’arrive à sentir le podium, je me dis que, peut-être, on en est plus proches que ce que je pensais. »
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Compte tenu de ce début d’année tonitruant, Johann Zarco espère désormais avoir ses chances d’intégrer l’équipe officielle, une promotion qui aurait une certaine « logique » à ses yeux au vu du classement actuel. Avec ses 43 points, il devance de manière nette Luca Marini (12e avec 32 points) et Joan Mir (18e avec 11 points).
« Le guidon officiel dans l’équipe d’usine Honda, c’est quelque chose de possible », observe-t-il. « Ma relation avec Lucio Cecchinello et avec l’équipe LCR est très bonne aussi. Avoir toutes mes chances en termes de matériel et de pièces en tant que pilote d’usine dans le team LCR, c’est aussi un très bon privilège. Ce guidon d’usine est toujours un rêve pour un pilote et quelque chose d’important dans une carrière aussi. »
« Il faut en parler. Si je reste le premier pilote Honda, ça peut être logique que j’y aille », ajoute Johann Zarco au sujet de l’équipe officielle du constructeur.
Johann Zarco s’est classé deux fois quatrième en ce début de championnat.
Photo de: Team LCR
« Comme un pilote d’usine » avec LCR
Pour autant, même intégré à LCR, le Français se sent parfaitement impliqué dans les efforts de développement actuels. « Compte tenu de la manière dont Honda travaille, avec le team LCR je suis comme un pilote d’usine car j’ai eu les mêmes chances de me montrer performant que celles qu’ont eues les pilotes [de l’équipe] d’usine. Et quand on a des mises à jour, ils les organisent pour au moins trois motos. On essaye des choses pour mener le développement tous ensemble. »
« Ce que l’on doit améliorer, c’est la vitesse de pointe, la puissance de notre moteur car en course, c’est dur de dépasser ou de conserver une position quand on perd du temps en ligne droite. Mais là où l’on a beaucoup progressé, je pense, c’est dans le pilotage de la moto, dans le fait qu’il soit naturel. »
« Le travail fait par Honda est assez impressionnant. Il suffit de voir combien de personnes sont impliquées dans le challenge. La confiance et le feeling avec les Japonais s’améliorent, ils me font de plus en plus confiance. C’est une relation très importante également pour bâtir cette confiance. »
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Léna Buffa
MotoGP
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