CRITIQUE – Mise en scène par Denis Podalydès, cette version coproduite avec l’Opéra Comique a été débarrassée de ces airs fétiches et revient aux dialogues parlés. Ce qui donne à l’œuvre de Charles Gounod un aspect plus satirique. Une belle réussite.

Vous pensiez connaître par cœur le Faust de Gounod ? « Le Veau d’or est toujours debout », « Avant de quitter ces lieux », « Gloire immortelle de nos aïeux », vous n’entendrez pas ces airs fétiches à l’Opéra de Lille, qui présente une captivante version, en coproduction avec l’Opéra Comique, qui l’accueillera en juin. Ce qui s’est passé ? On joue la version originelle, créée en 1859, qui était justement un opéra-comique, avec dialogues parlés, et non un grand opéra avec récitatifs. Cette édition, réalisée par le Palazzetto Bru Zane, avait été enregistrée par Christophe Rousset, c’en est la première scénique, avec de nouveaux choix éditoriaux de Louis Langrée.

Il faudrait une page entière pour détailler l’intérêt de cette édition ; on se contentera de dire qu’elle confère à l’œuvre un caractère beaucoup plus satirique et ironique, donc moins pompier. Souvent drôle, parfois inquiétant (l’air de Méphisto qui remplace la ronde du veau d’or est nettement plus mystérieux)…

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Le Figaro

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