Alors que la commune s’est développée en périphérie, son centre ancien, lui, s’est peu à peu vidé de ses habitants. Le charme des ruelles ne suffit plus à contrebalancer les difficultés bien réelles: stationnement, circulation, logements vétustes… Autant d’obstacles qui ont poussé de nombreuses familles à s’installer ailleurs.
Rénovation en profondeur
Face à cette situation, depuis une vingtaine d’années, la rénovation du centre historique est en marche avec trois objectifs majeurs. D’abord donner un coup de jeune à l’espace public, ensuite réhabiliter les logements pour les rendre attractifs et accessibles, c’est offrir une alternative crédible à l’étalement urbain. Enfin, régénérer l’activité commerciale de proximité pour recréer un cœur de ville vivant et animé.
Restaurer les ruelles
Les rues principales (République, Gare, 6e RTS, Liberté) et la place du Général Gardanne ont subi un lifting en profondeur avec la rénovation des réseaux en souterrain, du tapis de surface et des places de stationnement. Le canal de la Miséricorde, qui apportait l’eau au moulin, a été découvert et aménagé. Cependant, en la matière, le miracle est impossible. Nos villages séculaires ont été pensés pour le passage des charrettes à foin. Un âge bien lointain.
L’opération Cœur de ville en cours va dégager de l’espace et la rénovation de quatre rues supplémentaires (Gabriel-Péri, Pierre- Brossolette, Felix-Pey et Vieux Moulin), autour d’une bulle de verdure, mettra en valeur une part du patrimoine communal: cinq arches de pierre qui abritaient des presses à huile datant de 1765. Cette refonte totale, outre la rénovation des réseaux enterrés et un tapis pavé en surface, a également pour but de créer un environnement idéal pour une relance du « petit » commerce de proximité.
Un écrin pour le commerce
Difficile d’imaginer le centre-ville, dans les années 80, avec quatre boucheries, six boulangeries, deux poissonneries, huit bistrots, quatre restaurants, trois épiceries, un hôtel, des boutiques de vêtements, de chaussures, de bijoux… Un retour des populations et la construction de nouveaux collectifs (chocolaterie, Aiguiers, îlot Notre-Dame) peuvent être des stimulants de l’activité économique. Solliès-Pont a tous les atouts pour faire de son centre ancien un lieu de vie dynamique et durable. Si l’essai a été marqué par les politiques, la transformation doit être collective. Car un centre-ville qui renaît, c’est toute une commune qui respire à nouveau.