Depuis quelques années sont remis en question les zoos. Parce que les animaux ne sont pas conçus pour vivre en captivité, et que leur exhibition derrière les barreaux confine à l’obscénité.

Mais il y a 90 ans, ce sont les humains qu’on exhibait. Des familles entières que, dans des enclos, on livrait en pâture au regard de visiteurs confits dans leurs certitudes supérieures et animés d’une curiosité malsaine.

On appelait ceci des « villages coloniaux ». Mais nommons-les pour ce qu’ils sont : des zoos humains.

Laurent Michelin n’avait pourtant pas projeté de s’intéresser particulièrement au sujet. Pour la nouvelle création de la compagnie En Verre et contre tout, il comptait s’intéresser à… l’escalator. « Un objet…