Elle était attendue avec impatience, elle va désormais pouvoir être fêtée comme il se doit. La reprise de l’hôpital privé Sainte-Marguerite, placé en liquidation judiciaire en mars, après plusieurs mois d’inactivité dus à l’incendie survenu le 25 mai 2024, est officielle. Comme évoqué depuis des semaines, l’heureux élu est Almaviva, groupe français de cliniques privées, leader du marché en région PACA, dont le projet a été validé par le tribunal de commerce de Toulon mercredi.
« On est ravi. C’est le fruit d’un an de combat, de lutte et de galère financière. On s’est battu pour trouver un acheteur. On a enfin réussi à sauver notre clinique, notamment grâce au maire de Hyères, au préfet et au groupe Almaviva, qu’on remercie chaleureusement » se réjouit Linda Blanch, élue FO et secrétaire du CSE central.
Avec un petit bémol malgré tout : « On regrette forcément le licenciement d’une partie du personnel, mais c’est normal puisque la partie basse de l’hôpital a brûlé et qu’il nous manque une dizaine de blocs. La nouvelle direction, qui débute les travaux ce vendredi, nous a dit qu’on allait rouvrir progressivement. On a aussi perdu l’activité d’oncologie, le côté ambulatoire et la chirurgie cancéreuse, ainsi que toute la partie imagerie, donc ça fait une grosse partie, ce qui limite la reprise, mais le groupe ne désespère pas que l’ARS les rende », veut croire Linda Blanch. Au total, 110 des 255 emplois sont sauvegardés, ainsi qu’une cinquantaine de plus sur le groupe liquidant, Sainte-Marguerite.
Des salaires qui tardent à être versés
Le groupe Almaviva a racheté le bâtiment ainsi que le matériel médical, dont la fonctionnalité reste encore à évaluer. Un investissement évalué, selon nos informations, à environ 15 millions d’euros, avec l’objectif de relancer l’activité fin 2025 ou début 2026. D’ici là, les salariés seront payés à taux plein, sans travailler.
Ce qui ne fait pas oublier à Linda Blanch les retards de paiement du chômage partiel, pas encore soldés par le groupe Sainte-Marguerite : « On n’a toujours pas eu le salaire d’avril, certains n’ont pas eu la première semaine de mars, d’autres les compléments de salaire de février car la direction n’a pas transmis les informations aux services du Régime de Garantie des Salaires (AGS). On a donc encore des salariés en très grande précarité, et les licenciements et les taux pleins vont faire du bien à tout le monde », espère la secrétaire du CSE central.