Invitée ce jeudi sur le plateau de BFMTV-RMC, l’ex-Insoumise est revenue sur son départ du mouvement, après la parution d’un livre-enquête sur les dérives du système mélenchoniste.
Les révélations du livre-enquête La Meute n’en finissent pas de provoquer des secousses à gauche. Dans cet ouvrage, les journalistes Charlotte Belaïch et Olivier Pérou décrivent les dérives du système mélenchoniste, qui étoufferait les voix trop dissonantes. Parmi lesquelles la députée Clémentine Autain, qui a depuis rejoint les bancs écologistes. «Ce livre, au fond, il explique pourquoi j’ai rompu avec La France insoumise parce que je suis fondamentalement attachée à la démocratie», a-t-elle expliqué ce jeudi sur le plateau de BFM TV-RMC.
En rupture avec le mouvement, l’ex-communiste en avait été exclu avec quatre autres députés – Raquel Garrido, Alexis Corbière, Hendrik Davi et François Ruffin -, tous qualifiés de «frondeurs» par leurs anciens camarades insoumis. «Il n’est pas possible à l’intérieur de La France insoumise de ne pas être d’accord. Les débats stratégiques ne sont pas réglés de façon démocratique», a déploré Clémentine Autain, qui a été une des premières à critiquer le fonctionnement «gazeux» de la formation.
À lire aussi
Marine Tondelier dénonce la «stratégie de diversion consistant à dire que le mal incarné, c’est Mélenchon et LFI»
«À la fin, cela se retourne contre nous», a-t-elle poursuivi. En faisant l’impasse sur la démocratie interne, La France insoumise a selon elle développé «une culture viriliste et de l’intimidation». Des pressions notamment narrées dans La Meute, qui dévoile des messages parfois menaçants envoyés par Jean-Luc Mélenchon et sa compagne Sophia Chikirou. «Dans un premier temps, peut-être cela peut sembler efficace. Mais dans la durée, c’est délétère», a dénoncé Clémentine Autain.
Une culture politique qui empêche surtout au leader insoumis «d’accéder, en l’état, à l’Élysée», a avancé la députée écologiste. «Elle empêche que la France insoumise puisse être le moteur de ce rassemblement qui est indispensable pour la victoire.» Fervente défenseure de l’union de la gauche, Clémentine Autanin s’est déjà portée candidate pour en porter les couleurs en 2027, si une démarche de désignation commune aboutissait entre les partis du Nouveau Front populaire.