Plus que jamais, l’instant a été grave. Lyon a commémoré ce jeudi l’Armistice du 8 mai 1945, qui marque la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quatre-vingts ans après, les cérémonies qui se sont déroulées au parc de la Tête d’Or ont pris un sens tout particulier, au vu du contexte géopolitique tendu.

Pour le général de corps d’armée Denis Mistral, gouverneur militaire de Lyon, le 8 mai est « l’occasion de saluer le sacrifice de milliers d’hommes et de femmes qui ont lutté pour la liberté. C’est d’abord une victoire collective », a-t-il notamment précisé, « c’est aussi la victoire de nos alliés » sur l’Allemagne nazie. « C’est enfin la victoire contre la barbarie […]. La liberté est un bien précieux ».

« Ils sont rentrés brisés »

« Nous ne pourrons aussi oublier le retour, en 1945, des déportés, des prisonniers de guerre », a ajouté Daniel Perez, président du Comité départemental de liaison des associations d’anciens combattants, « ils sont rentrés brisés. Aujourd’hui, il est de notre devoir d’être vigilants », devant « une paix fragile, qui doit être protégée ». « Il nous faut exprimer notre immense reconnaissance aux troupes alliées, à qui nous devons tant », a noté, entre autres, Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, après un rappel historique, tandis que Fabienne Buccio, Préfète de la Région Auvergne Rhône-Alpes, a indiqué : « Dans un monde où les menaces se multiplient, souvenons-nous des sacrifices qu’une génération entière de Françaises et de Français a supportés ».

La cérémonie militaire, à laquelle étaient présentes plusieurs formations – gendarmerie nationale, 7 e Régiment du Matériel, base aérienne 942 Lyon Mont-Verdun, musique de l’Artillerie de Lyon, etc – mais aussi de nombreux collégiens et lycéens, a été l’occasion de remettre cinq médailles militaires et cinq Ordre national du Mérite.

A noter : la lecture d’un extrait de la pièce de théâtre « Moi, Georges Nossent, prisonnier de guerre », par Pierre Nossent, arrière-petit-fils de Georges. Une représentation est prévue le 10 mai à 20 heures, au Palais de la Mutualité de Lyon. A relever également : l’intervention, côté public, d’une femme ayant sorti une pancarte dénonçant la situation à Gaza, rapidement évacuée.