AboLes volleyeuses du LUC en LNB –

Ces «superwomen» ont réussi quatre promotions en cinq saisons

Publié aujourd’hui à 11h34Équipe féminine de volleyball célébrant une victoire, souriant avec des médailles autour du cou, entourée de bannières publicitaires dans un gymnase.

Les championnes vaudoises savourent leur succès. Elles disputeront le championnat de Ligue nationale B, la saison prochaine.

SANDRA DAENGELI

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  • L’équipe féminine du LUC accède à la LNB après une ascension fulgurante depuis 2017.
  • Les joueuses, majoritairement étudiantes, s’entraînent avec une intensité professionnelle.
  • L’alchimie entre joueuses expérimentées et jeunes talents crée une dynamique victorieuse.
  • Le club vise désormais à devenir un tremplin pour les volleyeuses prometteuses.

Jusqu’où les volleyeuses du LUC progresseront-elles? Cette saison, les joueuses entraînées par Pierre Pfefferlé, également président du club, ont atteint leur objectif de rejoindre la LNB. Un but complètement fou, si on se réfère à l’histoire de cette jeune formation qui, en 2016, n’existait tout simplement pas!

Après vingt-neuf ans sans équipe féminine, le LUC s’est relancé en 2017-2018 dans cette aventure, en partant de tout en bas, soit en 4e ligue. Malgré deux années blanches, en raison du Covid, les Lausannoises ont monté une à une les marches jusqu’à la Ligue nationale.

Joueuses de volley-ball en rouge se congratulent au centre d’un terrain en intérieur.

L’alchimie entre jeunes joueuses et éléments plus expérimentés a fait le bonheur du LUC, qui se retrouve en LNB.

SANDRA DAENGELI

Ces superwomen sont à 80% étudiantes. En droit, en psychologie, en HES santé ou en management du sport. Des têtes bien remplies qui ont su saisir les occasions de se hisser à un tel niveau. Ces jeunes femmes de 18 à 33 ans sont emmenées par des cadres expérimentés.

Comme Inès Granvorka, vainqueure à six reprises du championnat de LNA et quatre fois lauréate de la Coupe avec Voléro. Ou encore Anja Blagojevic. Sans oublier la passeuse Aline Nicod. «Quand on a une joueuse avec le CV d’Inès, il faut savoir parfois mettre son ego d’entraîneur de côté, dit humblement Pierre Pfefferlé. Elle possède une expérience que je n’ai pas. Alors, je lui ai dit que si elle avait quelque chose à dire, il fallait qu’elle prenne la parole, que nous étions preneurs. Et cela a très bien fonctionné.»

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L’émulation a rapidement gagné l’ensemble de l’équipe, composée de volleyeuses de ligues régionales comme de Ligue nationale. «Quand on bénéficie d’un environnement avec des éléments de qualité, tout le monde évolue avec, observe l’entraîneur. Moi le premier! C’est l’engagement, la volonté de comprendre le volley et l’amour de ce jeu qui nous ont permis de grandir ensemble.»

Elles mettent l’ambiance «comme à la Vaudoise aréna»

Si l’ascension en 1re ligue n’a pas été trop compliquée, le LUC a dû cravacher deux ans dans cette ligue pour atteindre ce printemps la LNB. Malgré un niveau amateur dans ces ligues, la formation lausannoise s’est entraînée comme si elle était pro.

«La saison a commencé pour nous le 18 août et elle a fini le 20 avril, calcule Pierre Pfefferlé. Pendant cette période-là, nous avons connu 147 séances d’entraînement et de matches!» Soit plus d’un jour sur deux d’activité.

Deux joueuses de volleyball, l’une en uniforme rouge et l’autre en bleu, s’affrontent près du filet lors d’un match en salle.

La passeuse Aline Nicod (1) et la centrale Noa Sueur ont contribué à la promotion du LUC en LNB.

SANDRA DAENGELI

Une détermination et un esprit conquérant qui s’est propagé au public de Dorigny. Lors du premier match pour accéder à la LNB, les Vaudoises ont dû jouer dans une plus petite salle, car la principale était prise. Près de 400 spectateurs étaient entassés dans cet endroit. «Je ne vous dis pas l’ambiance, se remémore Pierre Pfefferlé. On se serait crus à la Vaudoise arena. C’était un truc de fou.»

Face à Züri Unterland, les débuts sont crispés et les Vaudoises encaissent un 7-1 partiel. Le premier set est perdu 23-25, mais le scénario est hollywoodien. Les volleyeuses du LUC remportent les trois sets suivants et assurent leur promotion, lors du match retour à Kloten.

Cheseaux ne doit pas craindre le LUC

La saison prochaine se disputera donc à l’échelon supérieur, toujours avec Pierre Pfefferlé à la baguette. Issu du ski alpin, le coach estime que le volley n’est techniquement pas aussi complet que le ski. «En revanche, il y a tout l’aspect humain, tactique, mental, qui est assez extraordinaire dans ce sport. Et puis ça, c’est vraiment une passion», assure-t-il.

Équipe féminine de volleyball en maillots rouges se congratulant pendant un match.

Inès Granvorka à droite (4) et Anja Blagojevic (10) ont été les piliers de cette équipe.

SANDRA DAENGELI

Désormais, le LUC est le seul club en Suisse à avoir une équipe de Ligue A et deux équipes de Ligue B. Mais pour régater dans la première moitié du classement de 2e division, le LUC féminin devra se renforcer. Des contacts sont en cours. Mais en aucun cas l’équipe lausannoise ne veut concurrencer Cheseaux en LNA.

«Le projet est de combler le maillon manquant entre LNA et 1re ligue, afin que des joueuses trop fortes pour la 1re ligue, mais pas assez expérimentées pour l’élite, puissent prendre de l’expérience chez nous, explique le président du LUC. Si on réussit à collaborer avec Cheseaux, ou avec une autre formation, nous pourrons mettre en place une pyramide constructive afin que ces jeunes femmes puissent progresser dans un environnement adéquat.»

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Pierre-Alain Schlosser est journaliste depuis 1998. Après avoir travaillé en freelance pendant 4 ans, il rejoint la rubrique sportive de 24 heures qu’il dirige pendant 10 ans. Il a rédigé des articles sur plus de 140 disciplines et couvert des événements tels que les JO de Turin, Pékin, Londres, Rio et Paris, ainsi que divers championnats du monde.@PASchlosser1

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