La situation a de quoi faire enrager le CPB Rennes. Sur les trois poules de Nationale 1 (hors poule fédérale), les Cerclistes sont tombés sur la plus dense, et de loin. Les 42 points avec lesquels ils vont terminer la saison (ils sont exempts lors de la dernière journée le 24 mai) lui auraient permis de se maintenir sans problème dans la poule 4, et peut-être dans la poule 3. Mais dans leur poule 2, ce ne sera pas suffisant pour éviter l’avant-dernière place, devant la réserve de Cesson Rennes.
Une grosse déception pour un groupe rajeuni, qui avait aussi changé de coach à l’intersaison (Lucas Vax ayant remplacé Emmanuel Marty), mais qui restait sur une 5e place en 2023-2024 : « Nous sommes déçus pour le staff et les joueurs, soupire Gaëlig Labbe, l’un des trois coprésidents du CPB. Il y a eu des blessés, nous sommes dans une logique où les joueurs et joueuses de N1 ont un métier à côté et on a tiré sur la couenne. C’est vraiment dommage mais ça fait partie du jeu, il faudra savoir en sortir grandi. »
Si descente, « il faut remonter tout de suite »
Néanmoins, le club ne se projette pas tout de suite en N2. S’il n’a plus rien à espérer sportivement, les dirigeants rennais gardent un œil attentif sur ce qu’il se passe à droite et à gauche en N1, voire en N2 chez les candidats à la montée. Dans la même poule que le CPB, Rezé n’a par exemple pas caché la précarité de sa situation financière.
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« On a peut-être cet espoir de pouvoir continuer en Nationale 1, imagine Gaëlig Labbe, qui note aussi que son club pourrait être le relégable avec le plus grand nombre de points dans les trois poules. Mais quand on commence à faire des scénarios avec des “si… ”, c’est compliqué. »
Les Rennais sont donc prêts à envisager le scénario le plus pessimiste, qui serait suivi d’un objectif immédiat de remontée. Surtout que, dans le même temps, leur équipe réserve vient de valider sa montée en N3.
« On a déjà fait des allers-retours entre N1 et N2, rappelle le dirigeant. Si le scénario pessimiste arrive, il faut remonter tout de suite pour pouvoir accueillir des joueurs qui ont envie de performer au plus haut niveau amateur, des jeunes qui viennent de clubs voisins de haut niveau comme Cesson ou Nantes. »