CRITIQUE – La vie paisible d’un immeuble bruxellois en 1939. Et comment la guerre va avoir un impact sur ses quatorze habitants.

Un immeuble, et ce qui se passe à l’intérieur de chaque appartement, comme dans différentes cases : autant de romanciers, autant de variations sur un même thème.

Zola, dans Pot-Bouille, a donné au genre ses lettres de noblesse, avec un de ses meilleurs romans, un roman social, à l’époque où l’étage noble était le moins élevé, avant le temps des ascenseurs. Michel Butor, avec Passage de Milan, a écrit une espèce de roman policier, et a borné sa durée à douze heures, qui verront un meurtre. La Vie, mode d’emploi, de Georges Pérec, plus ambitieux, essaie une reconstitution à travers le temps, et donne une curieuse comédie humaine, en forme de puzzle, créant des dizaines de personnages dont les histoires s’enchevêtrent. L’Américaine Alice Austen, par ailleurs cinéaste (Give me Liberty, prix John-Cassavetes du premier film), a imaginé un roman situé dans un immeuble de Bruxelles où elle-même a vécu. Mais elle limite son regard aux années 1939-1943, et en fait un roman sur l’occupation en…

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Le Figaro

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