ENTRETIEN – Dans l’accord de coalition du chancelier allemand, élu le 6 mai, certaines de ses promesses de campagne ont été écartées, comme le retour du nucléaire. L’historien Patrick Moreau, spécialiste de l’Allemagne, y voit une conséquence des antagonismes entre la CDU et le SPD.

Patrick Moreau est historien et politologue spécialiste de l’Allemagne et des extrémismes. Il a notamment publié « L’Autre Allemagne. Le réveil de l’extrême droite » (Vendémiaire, 2017).

LE FIGARO. – Le faux départ de Merz, qui a échoué à se faire élire dès le premier tour, traduit-il les faiblesses de sa coalition ?

PATRICK MOREAU. – Oui, la coalition n’a qu’une majorité très faible. Sur un sujet important, il peut toujours y avoir une protestation d’une quinzaine de députés de la coalition. Le gouvernement serait en minorité et pourrait choisir de provoquer des élections anticipées. Merz et Klingbeil seront contraints d’écouter leurs troupes et forcés de « calmer » les mécontents. Une danse sur la corde raide…

La CDU avait exprimé des regrets quant à l’abandon du nucléaire, mais le SPD s’est opposé à la possibilité d’une reprise de cette énergie. Les ambitions réformatrices de Merz doivent-elles être revues à la baisse ?

Le retour du nucléaire était demandé par la base…

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Le Figaro

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