Le ministre américain de la Défense avait signé en avril un accord autorisant les États-Unis à utiliser trois bases panaméennes pour des «entraînements».

Le mois dernier, le ministre américain de la Défense Pete Hegseth a signé au Panama un accord autorisant les États-Unis à utiliser trois bases aériennes et navales panaméennes pour des «entraînements», des «exercices» et d’autres activités pendant une période de trois ans renouvelables.

L’accord signé par les États-Unis et le Panama en avril dernier ne permet pas l’installation de bases militaires américaines dans ce pays d’Amérique centrale, comme l’ont dénoncé des organisations panaméennes, a déclaré ce jeudi le nouvel ambassadeur des États-Unis, Kevin Cabrera.

«Nulle part dans l’accord il n’est question d’ouvrir des bases militaires», a affirmé M. Cabrera lors d’une conférence de presse tenue dans sa résidence. Cet accord «renforcera notre coopération contre le trafic de drogue  et protégera le canal», a-t-il ajouté. Certaines organisations panaméennes ont appelé à manifester contre le pacte, affirmant qu’il viole la souveraineté nationale et autorise le retour des bases militaires américaines au Panama.

«Il n’y a pas de cession de territoire»

La présence de troupes américaines est une question sensible dans le pays, car elle rappelle l’époque où les États-Unis y disposaient d’une enclave avec des bases militaires avant de céder le canal aux Panaméens en 1999. L’ambassadeur nommé par le président républicain Donald Trump a déclaré que l’accord était conforme à la loi et qu’une grande partie de ce qui est dit à ce sujet «est faux». «Il est très triste que les gens utilisent cela pour des raisons politiques», a-t-il réagi.

Le président du Panama, Jose Raul Mulino, a également répondu jeudi aux critiques concernant le pacte avec Washington et a exclu de l’annuler. «Cet accord n’implique, comme on l’a répété ad nauseam, aucune forme de base militaire expresse ou non expresse», a insisté M. Mulino lors de sa conférence de presse hebdomadaire. «Il n’y a pas de cession de territoire (…), ils mentent», a-t-il ajouté.

Depuis son retour au pouvoir en janvier dernier, Donald Trump avait annoncé sa volonté de «reprendre» le canal de Panama, construit par les États-Unis, arguant qu’il est à présent sous «l’influence» de la Chine.