Il y a encore quelques mois, Bjoern Koerdt était un coureur amateur, membre du CC Étupes où il est resté deux saisons. Depuis le 1er janvier, il a rejoint la Team Picnic PostNL, avec laquelle il a enchaîné les courses du WorldTour : Tour Down Under, Cadel Evans Great Ocean, Strade Bianche, Milan-San-Remo, Tour du Pays Basque, Flèche Wallonne et Tour de Romandie (voir sa fiche DirectVelo). Le Britannique de 20 ans a fait le point sur ses débuts professionnels avec DirectVelo à l’issue de la boucle romande.

DirectVelo : Excepté le Grand Prix Miguel Indurain, tu n’as disputé que des courses WorldTour depuis ton arrivée chez les professionnels !
Bjoern Koerdt : Effectivement, j’ai déjà fait pas mal de courses par étapes et quelques courses d’un jour. Le niveau est très élevé, mais je progresse petit à petit, au moins, ça ne devient pas plus dur. Quand tu participes aux plus grandes courses du monde, tu peux repartir avec un peu de confiance quand tu es dans une bonne journée. Je me dis que ça ne sera certainement pas plus difficile que ça. Par exemple, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de courses par étapes d’une semaine plus exigeantes que le Tour du Pays Basque. J’étais au Tour de Romandie la semaine passée, j’ai l’impression de progresser, mais il reste encore beaucoup de travail. J’essaye de faire de mon mieux.

Quel est ton rôle dans l’équipe cette année ?
J’accompagne le plus possible mes leaders. Nous avons des coureurs très forts, que ce soit dans les sprints avec Tobias (Lund Andresen), Casper (Van Uden) ou Pavel (Bittner). Sans oublier Fabio (Jakobsen) qui est absent pour le moment. L’équipe a aussi de bons gars pour le classement général. Il y a Max Poole et Oscar Onley. Je fais tout ce que je peux pour les soutenir. Je suis un coureur assez polyvalent. Je peux apporter ma contribution sur les étapes de sprint en travaillant en amont, ou sur les étapes de montagne. 

Chez les Amateurs, tu étais un puncheur…
Oui, je suis un véritable puncheur. Les montées de trois à cinq minutes me sont favorables. J’ai vraiment apprécié la Flèche Wallonne cette année. J’aime bien les fins de course difficiles. J’espère disputer plus d’épreuves comme celle-ci dans le futur.

« AUCUNE PRESSION »

Il y a beaucoup de jeunes coureurs chez Picnic PostNL. Est-ce un avantage pour débuter à ce niveau-là ?
J’ai reçu beaucoup de soutien de la part de mes coéquipiers, mais aussi du staff. Ils ne m’ont mis aucune pression, ils m’ont juste confié un rôle. L’équipe crée un environnement vraiment agréable. J’essaie toujours de faire ce qu’on attend de moi. Je suis très satisfait de ma progression jusqu’à présent.

Tu vas continuer de courir quasi uniquement sur le WorldTour ?
Non, je pense aller en Allemagne pour le Tour de Cologne, puis j’irai au Tour de Norvège. Le niveau n’est pas aussi élevé que sur certaines courses du WorldTour, mais il y a quand même des coureurs très forts. Comme je l’ai dit, je veux juste progresser et devenir meilleur à chaque course. C’est un grand pas en avant par rapport au niveau amateur. Si cela se traduit par un résultat, tant mieux, mais ce n’est pas une priorité cette année, même si c’est bien sûr agréable d’être performant.

Est-ce qu’il y a tout de même une course qui t’attire plus qu’une autre ?
Je dirais sûrement le Tour de Grande-Bretagne car c’est une course à domicile. J’aimerais bien faire une bonne performance là-bas. Sinon, dans les compétitions que j’ai bien appréciées cette année, je pense aux Strade Bianche. C’était vraiment cool et passionnant, j’y avais ressenti de l’adrénaline du début à la fin.