Les chaises Maison LBS en noyer massif. Derrière, la télévision dissimulée derrière les miroirs.

Jean-Baptiste Thiriet

« L’idée, c’était de faire rentrer l’extérieur à l’intérieur à travers un volume, et donc de masquer ce mur porteur, de créer une fluidité au niveau de l’espace, et finalement, d’emmagasiner un maximum de rangement à l’intérieur », explique Benjamin Exbrayat. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on retrouve dans ce volume une télévision et une cheminée côté salon. Cet îlot de miroirs rend la séparation des espaces diurnes presque invisible en gardant un réel équilibre entre les pièces. L’appartement s’organise autour de cet espace de vie tout en lumière, mariant harmonieusement salon, cuisine et salle à manger. Ici, chaque élément a été choisi avec soin pour favoriser la sensation d’ouverture et de légèreté. La salle à manger s’ouvre sous une suspension Axi d’Italamp en verre de Murano, par Patrick Jouin, qui s’aligne avec la ligne architecturale de l’appartement tout en apportant une touche colorée et sculpturale. Idem pour la table Alan de chez Porata (également par Patrick Jouin ), avec son plateau en verre trempé qui renforce la transparence, le passage de lumière et le sentiment de profondeur d’espace. « Avec le mobilier, l’idée c’était de ne pas venir surcharger l’espace », explique Benjamin Exbrayat. Cette sensation d’ouverture, presque de loft, joue une partition silencieuse, incitant le regard à se renouveler continuellement.

Au centre, la table basse Como de Bolia, en métal et travertin, s’accompagne de la lampe Pipistrello en marron foncé. Le canapé Taru de chez Ligne roset et le tapis Milliken en laine et cuir complète l’ambiance. Un tableau de Joacchim Bandeau ajoute une autre dimension artistique au décor. Au fond, une ouverture vers le bureau invite au passage vers l’espace de nuit.

Jean-Baptiste ThirietLumière sur la matière

Dans cet appartement, la lumière et la matière dialoguent. Les surfaces se parent de simplicité, les transitions entre les pièces sont agiles et créent une certaine aisance, un souffle, un relâchement au cœur d’une ville hyperactive. Alors que la lumière apportée par les surfaces de verre et de miroir est rafraîchissante, le contraste avec le bois rétablit un équilibre, une douceur. Toujours en bois, la cuisine, les portes coulissantes et les encadrements, ajoutent profondeur et chaleur. Cet assemblage se conjugue avec une sobriété lumineuse, où chaque composant accentue la tranquillité du lieu.