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Rédaction Bordeaux

Publié le

4 avr. 2025 à 13h11

En Gironde, 982 personnes dont 236 mineurs vivent dans 92 sites de campement illicites, affirme la préfecture du département ce vendredi 4 avril 2025. Ces chiffres ont été comptabilisés par la plateforme numérique « résorption bidonville ».

La majorité des campements sont situés dans la métropole, notamment « à Bordeaux, Saint-Médard-en-Jalles et Mérignac », précise la préfecture. Sur les 92 sites, 53 font l’objet d’une procédure judiciaire.

Une action volontariste

Pour résorber ces installations, l’État mène « une action volontariste » au lieu de simplement procéder à des évacuations – qui conduisent souvent à une réinstallation immédiate.

Cette action passe par « le recensement et le diagnostic, la médiation scolaire, la proposition de solutions d’hébergement et de logement, une meilleure maîtrise de la langue française et l’insertion par l’emploi », détaillent les services de l’État.

Tous les ans, le « comité de pilotage de la stratégie territoriale de résorption des bidonvilles, des campements illicites et des squats en Gironde » se réunit pour faire le point sur la situation. Ce jeudi 3 avril 2025, il a rassemblé des services de l’État, des élus locaux, des centres communaux d’action sociale (CCAS) et des représentants des opérateurs et associations.

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En 2024, l’État a investi près de 1,145 million d’euros dans cette politique. Un montant « jamais égalé en Gironde », affirme la préfecture. Dans le détail, 398 personnes ont été accompagnées par les dispositifs de maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) et d’espace temporaire d’insertion (ETI), deux sites ont été résorbés à Bègles et Bordeaux (soit 39 personnes), 52 personnes ont accédé à un logement durable et 43 personnes ont été accompagnées sur place au Chemin du Phare à Mérignac.

Chemin du Phare à Mérignac

Un dispositif inédit en Gironde a été mis en place à Mérignac : la plateforme temporaire d’accueil du Chemin du Phare.
« Cette structure accueille 30 personnes issues d’Europe de l’Est qui vivaient depuis une dizaine d’années dans un bidonville installé à proximité », détaille la préfecture. Cette initiative doit éviter la réinstallation illégale immédiatement après une évacuation. La structure accompagne les personnes vers l’insertion sociale et professionnelle en leur offrant une prise en charge sur place. « Elle est soutenue financièrement par l’État (80 000 euros), le CCAS de Mérignac (90 000 euros) et Bordeaux Métropole (277 000 euros). Son expérimentation sera poursuivie en 2025. »

« La feuille de route 2025 s’engage dans cette même dynamique », précise la préfecture. Les dispositifs d’insertion, d’accompagnement, de soutien scolaire et la plateforme qui recense les bidonvilles sont pérennisés.

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