Par
Mélissa Dupin
Publié le
7 avr. 2025 à 15h30
Et de 11. L’association Droujba, basée à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) depuis 2022, affrète ce lundi 7 avril 2025 un onzième camion pour l’Ukraine. Un douzième devrait partir dans quelques semaines.
À l’intérieur, 38 tonnes de matériel paramédical donné par l’hôpital du Bodio à Pontchâteau, l’IEM de l’Estran à Saint-Nazaire, Emmaüs et du Secours populaire de Guérande. « Nous avons aussi des dons de particuliers », précise Jean-François Maho, vice-président de l’association.
Priorité aux lits
Fauteuils roulants, béquilles, prothèses, sièges pour douches… et surtout 20 lits médicalisés donnés par l’hôpital du Bodio et l’IEM de l’Estran vont rejoindre l’hôpital de Nemiryiv, en Ukraine.
Grâce à ces dons, le centre hospitalier va pouvoir ouvrir une unité de 20 lits pour les soldats blessés. Le bâtiment a été construit par une association allemande.
Jean-François Maho, vice-président de Droujba
Dans le local, gracieusement prêté par le centre commercial Le Ruban bleu, les cartons et centaines de fauteuils médicalisés s’entassent. « On a largement de quoi remplir deux camions, mais c’est difficile à trouver. » Les palettes attendront donc le prochain convoi. « On fait partir en priorité les lits. »
Vidéos : en ce moment sur Actu4 000 € le camion
En 2022, affréter un camion de 35 tonnes coûtait 2 500 €, aujourd’hui, cela coûte 4 000 € à Droujba. « Ces convois sont financés uniquement grâce aux dons de particuliers », remarque le vice-président. Trois ans après le début du conflit, la solidarité nazairienne ne faiblit pas. Le local du Ruban bleu, plein à craquer, en témoigne.
Nous avons cette chance de bénéficier de cet ADN de la ville qui sait répondre présent quand il y a besoin. Il y a des villes qui ne veulent pas entendre parler de la guerre, ici ce n’est pas le cas.
120 CDI
L’urgence est aussi à Saint-Nazaire. « Nous continuons d’accueillir de nouveaux arrivants qui quittent la zone de guerre, essentiellement des femmes seules. » Elles peuvent compter sur le soutien de l’association nazairienne, qui compte aujourd’hui près de 150 adhérents. Elle les aide au quotidien sur les questions de logement – « la plus grosse difficulté », de travail, 120 CDI ont déjà été trouvés, et les épaule pour les papiers.
Les dons sont donc toujours les bienvenus. L’association recherche plus particulièrement de la nourriture sèche, des produits d’hygiène, du matériel de puériculture, des jouets, mais aussi des vélos d’appartement ou des steps. « Ils servent à la rééducation. »
Contact : [email protected]
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