Les premières discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine depuis le déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump ont lieu samedi à Genève pour essayer de faire baisser des tensions qui mettent à mal les deux premières économies mondiales.
Le dialogue a démarré en milieu de matinée, a précisé une source proche des discussions. Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a retrouvé le vice-Premier ministre chinois en charge de l’économie He Lifeng. Côté américain, le représentant au commerce Jamieson Greer est également présent à Genève.
D’éventuelles annonces pourraient venir directement de Washington ou de Pékin, au terme de la rencontre censée durer jusqu’à dimanche, mais rien n’a filtré jusqu’ici sur le contenu des discussions.
La Suisse, qui revendique un succès pour ses bons offices, avait récemment dit aux deux parties être prête à accueillir une telle rencontre si elles le souhaitaient. L’annonce est venue mardi du secrétaire au Trésor américain Scott Bessent qui avait glissé au détour d’une phrase sur une chaîne de télévision américaine qu’il se déplacerait pour voir des interlocuteurs chinois.
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Au centre des tensions entre les deux puissances depuis de nombreuses semaines, une gradation progressive dans des augmentations de droits de douane depuis les tarifs supplémentaires annoncés par Donald Trump. Ces taux atteignent désormais 145% pour les exportations chinoises, et même 245% pour certaines marchandises, contre 125% pour celles des Etats-Unis vers la Chine.
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Vendredi, Donald Trump a laissé entendre que les taxes pourraient être ramenées à 80%. Tout dépendra des discussions menées par Scott Bessent. Le président américain souhaite aussi que la Chine « ouvre son marché aux Etats-Unis ».
Ces tensions entre grandes puissances fragilisent depuis des semaines l’économie mondiale, y compris américaine, et le commerce mondial. Scott Bessent a toutefois prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre au terme de ce week-end à un grand accord commercial avec Pékin, mais plutôt à une première volonté de « désescalade ». Peu d’indications devraient filtrer de cette discussion avant son terme, selon des sources convergentes.
Une autre discussion avec Karin Keller-Sutter
Les Etats-Unis ont semblé minimiser leur volonté de cette réunion, expliquant qu’elle avait lieu parce que le secrétaire au Trésor venait en Suisse poursuivre le dialogue avec la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter. Pékin a rétorqué que la rencontre était organisée à la demande de Washington.
Les Etats-Unis exigeraient de la Chine des efforts sur l’exportation de composants oeuvrant à la fabrication de fentanyl, une guerre déclarée par Donald Trump. De son côté, Pékin a annoncé mercredi des mesures de relance avant la réunion avec Washington, notamment des baisses des taux d’intérêt et aussi une importante injection de liquidités.
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Julie Liardet avec afp