« Je sais qu’il y a des soldats derrière ces murs, mais je suis incapable de vous dire ce qu’ils font », répond, intriguée, une riveraine du quartier du Neuhof. « Moi, je croise régulièrement les femmes des militaires au supermarché Norma et certaines parlent polonais, je crois », témoigne Mireille, qui vit elle aussi dans ce coin de Strasbourg (Bas-Rhin) proche de la frontière avec l’Allemagne.

C’est pourtant une institution militaire vieille de 33 ans qui est installée au sein de la caserne Aubert de Vincelles : l’Eurocorps. À sa création en 1992, l’ancien président François Mitterrand et l’ex-chancelier Helmut Kohl en avaient fait le symbole de la réconciliation franco-allemande.