Les 12 et 13 mai
Un Nord Alsacien (*) devra répondre de viols sur sa demi-sœur. En 2022, la jeune femme a dénoncé des agressions sexuelles et des viols commis par son aîné à une dizaine de reprises, entre 2013 et 2018, alors qu’ils étaient placés ensemble en famille d’accueil. Sous prétexte de « guilis », elle a indiqué que le jeune homme, âgé de six ans de plus qu’elle, prenait sa main et la forçait à le masturber en lui caressant la poitrine et le sexe. Elle a aussi rapporté des pénétrations digitales.
Le mis en cause a admis des attouchements, mais il a précisé qu’ils étaient mutuels et consentis par sa demi-sœur, âgée de 13 ans au moment des premiers faits.
La jeune majeure a également dénoncé un viol, subi en 2021 alors qu’elle hébergeait son frère, sorti de prison, à son domicile de Brumath. Au cours de la procédure, elle a produit des messages dans lesquels il la suppliait de retirer sa plainte et de modifier sa version.
L’accusé, aujourd’hui âgé de 31 ans, sera défendu par Me Juliette Sigwalt.
Le 14 mai
Alex Kaya, 25 ans, sera jugé pour viol. Une jeune femme affirme avoir été abusée par ce participant à une fête, le 11 avril 2021, dans un appartement de la rue de l’Épine, au centre de Strasbourg. Selon elle, le suspect aurait profité de son état d’ébriété pour lui baisser son legging et sa culotte et lui imposer une pénétration, alors qu’elle s’était endormie. Des témoins ont confirmé l’attitude ambiguë de l’accusé, qui était allé rejoindre la jeune femme dans son lit sans qu’elle en soit consciente.
L’accusé nie le viol et évoque une relation consentie, alors qu’il était lui-même « déchiré ». Il prétend que la plaignante était également entreprenante.
Il sera défendu par Me Éric Braun.
Les 15 et 16 mai
Majdi Abdellaoui, 26 ans, est accusé d’ une série de trois faits, commis au petit matin du 20 août 2023. Il est poursuivi pour le viol d’une jeune femme de 20 ans, croisée au centre-ville de Strasbourg peu avant 7 h. Après une soirée en discothèque, la partie civile déclare avoir été abordée par un inconnu qui lui demandait de l’argent à hauteur de la place des Halles. Celui-ci la suivait jusqu’à la gare routière où il lui sautait dessus, mettant sa main sur sa bouche. Il la faisait chuter au sol, s’allongeait sur elle et lui imposait des pénétrations digitales. Des témoins intervenaient et le mettaient en fuite.
Après avoir pris le tram, le suspect s’en prenait à une femme de 27 ans, croisée route du Polygone, à Neudorf, lui mettant la main aux fesses et tentant de remonter sa robe.
Puis, il pénétrait illégalement dans un logement, rue de Scherwiller, en escaladant la fenêtre de la salle de bains. Tombé nez à nez avec une locataire, il l’entourait de ses bras. La victime indique avoir senti son sexe en érection contre sa cuisse, alors qu’elle essayait de se défaire de son emprise. Elle avait alerté son mari et son fils. L’homme fuyait une nouvelle fois.
Il était repéré par l’une de ses victimes dans un salon de coiffure le lendemain.
Après avoir initialement nié l’ensemble des faits, l’accusé a admis avoir jeté la première plaignante au sol pour lui prendre son sac. Même chose pour la seconde victime. Il a également justifié l’effraction au motif qu’il cherchait de l’argent. Il a réfuté toute intention ou agression à caractère sexuelle.
Il sera représenté par Me Slim Benchaabane.
(*) Nous ne mentionnons pas l’identité de l’accusé afin de préserver l’anonymat de la partie civile.