« Il ne faut pas que l’on considère l’islamophobie comme quelque chose qui n’existe pas en France. On a l’impression que ce n’est pas pris en considération par l’Etat » : c’est ce que tenait à souligner Sophie, membre de LFI et participante au rassemblement contre l’islamophobie, organisé ce dimanche à Lyon sur la place des Terreaux, à l’initiative du collectif « On s’en mêle 69 », avec entre autres, La France Insoumise, le NPA et des associations de soutien au peuple palestinien.
Venus rendre hommage à Aboubakar Cissé, assassiné dans une mosquée du Gard le 25 avril, les 500 participants selon les organisateurs (200 d’après la Préfecture du Rhône) avaient de nombreux messages à faire passer.
« Un message d’espoir »
« Je suis contente de voir qu’il y a un peu de lutte. On est dépassés par la montée du fascisme », a estimé Anita, jeune Lyonnaise de 21 ans, tombée sur le rassemblement par hasard et qui s’est attardée. « Il y a l’hommage par rapport à Aboubakar. Pour sa famille, c’est important », a exprimé Eva, 18 ans, qui met aussi en avant la lutte contre le racisme : « Il y a aujourd’hui un message d’espoir ».
Au micro, au nom du collectif organisateur, Tammouz Al-Douri a dénoncé « un processus d’invisibilisation des crimes racistes », s’étonnant, à propos de l’affaire Aboubakar Cissé , que le parquet national antiterroriste ne s’en soit pas saisi. « Nous sommes venus dire, ça suffit […]. Parmi tous les racismes, un doit susciter une attention particulière, c’est l’islamophobie » a-t-il poursuivi, appelant la population à s’emparer des urnes : « Le problème du racisme est politique, la solution est politique. Nous avons un message de combat aujourd’hui ».