Donald Trump a pressé ce dimanche l’Ukraine et la Russie de se rencontrer pour négocier sans attendre un cessez-le-feu, Moscou ayant proposé des pourparlers directs et Kiev réclamant une trêve.

« Le président russe (Vladimir) Poutine ne veut pas d’un accord de cessez-le-feu avec l’Ukraine, mais plutôt une rencontre jeudi en Turquie pour négocier une possible fin au bain de sang. L’Ukraine devrait accepter immédiatement », affirme le président américain. « Cela leur permettra au moins de déterminer si un accord est possible, et s’il ne l’est pas, les dirigeants européens et les Etats-Unis sauront à quoi s’en tenir et pourront agir en conséquence », ajoute Donald Trump sur son réseau Truth social.

Vers une médiation turque ?

Le président russe a reproché aux Européens, réunis samedi à Kiev, de traiter la Russie « de manière grossière et à l’aide d’ultimatums » et a estimé que l’instauration d’une trêve devrait s’inscrire dans des discussions « directes » avec l’Ukraine.

« La Russie est prête à des négociations sans aucune condition préalable (…). Nous proposons de commencer dès jeudi prochain, le 15 mai, à Istanbul », a déclaré Vladimir Poutine dans une déclaration à la presse, tard dans la nuit au Kremlin, précisant qu’il s’entretiendrait dans les heures qui viennent avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier, en contact régulier avec son homologue russe, a plusieurs fois proposé d’accueillir des pourparlers de paix.

La Turquie, membre de l’Otan, avait joué un rôle de médiation en 2022 pour la conclusion d’un accord permettant l’exportation de céréales ukrainiennes par la mer Noire, dont la Russie avait par la suite claqué la porte.