Le vendredi 9 mai, alors que les Russes faisaient une démonstration de force sur la place Rouge à Moscou pour le défilé, Emmanuel Macron et Donald Tusk, Premier ministre polonais, étaient à Nancy pour signer un «&nbsptraité d’amitié et de coopération renforcée&nbsp» entre Paris et Varsovie. La préfecture de Meurthe-et-Moselle est aussi la ville de Stanislas Leszczynski, le beau-père de Louis XV qui était roi de Pologne et duc de Lorraine au XVIIIe siècle. Rien n’aura donc été laissé au hasard. Si Emmanuel Macron a annoncé «&nbspdes exercices communs entre nos armées dans les mois qui viennent&nbsp», la question de l’extension de la dissuasion nucléaire française est revenue sur la table. Donald Tusk pousse en ce sens depuis des mois. «&nbspLa dissuasion nucléaire française a une composante européenne et dans ce traité, c’est une solidarité encore plus forte que nous scellons, qui permet de rendre opérationnel ce qu’il y a déjà dans l’article 5 de l’Otan et le traité de l’Union européenne&nbsp», a déclaré le président français. La défense des «&nbspintérêts vitaux&nbsp» de la France par le parapluie nucléaire intègre «&nbsples intérêts de nos principaux partenaires&nbsp», a-t-il expliqué. «&nbspEmmanuel Macron commence à brader la dissuasion nucléaire française&nbsp», a vitupéré le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan sur X. «&nbspLe général de Gaulle a voulu la bombe atomique de l’OTAN et ne pas être entraîné dans les guerres des autres. Tout le contraire de la clause de solidarité de ce nouveau traité franco-polonais, qui intègre «&nbsptoutes les composantes de nos forces&nbsp», a poursuivi Nicolas Dupont-Aignan.

Quant à la Pologne, elle ne répond toujours pas dans les faits à ce qu’Emmanuel Macron appelle de ses vœux&nbsp: une souveraineté européenne. Varsovie s’est longtemps reposée sur les États-Unis pour sa sécurité, avec des commandes massives de F-35, de chars Abrams ou de…