Du changement dans le plus grand parking du centre-ville de Saint-Laurent-du-Var. Dès ce lundi 12 mai et pendant douze jours, la municipalité réorganise l’esplanade du Levant, près de l’hôtel de ville. Sur cet espace, 400 places de stationnement gratuites s’offrent actuellement aux automobilistes. Pour « libérer des places grâce à des rotations plus fréquentes » et « améliorer la disponibilité aux heures d’affluence », les services laurentins vont procéder, par tranches, à une refonte du marquage au sol.
Objectif: créer trente places supplémentaires et passer le stationnement en zone bleue. Concrètement, du lundi au vendredi, de 8h à 12h et de 14h à 18h, les usagers pourront s’y garer sans payer pour une durée maximale de quatre heures, en apposant sur le tableau de bord un disque de stationnement mentionnant leur heure d’arrivée. Sans quoi ils s’exposeront à une verbalisation. De nouvelles règles qui entreront en vigueur lundi 2 juin.
Pendant la durée des travaux, des zones seront interdites au stationnement pour permettre aux agents de travailler, avec une signalétique adaptée. Situé de l’autre côté de l’hôtel de ville et plus modeste, le parking du parc Layet passera, quant à lui, à un stationnement à disque limité à deux heures.
« Quelqu’un a pensé à ceux qui télétravaillent? »
Sur les réseaux sociaux, l’information n’a pas manqué de faire réagir. « Je vais travailler en bus. Car sur Nice impossible de se garer. Donc cela voudrait dire que je devrais revenir entre midi et deux changer ma voiture de parking?! », s’agace un Laurentin sur Facebook. « Ceux qui sont en télétravail ou qui font du covoiturage, quelqu’un a pensé à eux? », abonde une habitante.
Sur place, vendredi, ce n’était pas le même son de cloche. « Je fais de la muscu cinq fois par semaine dans une salle juste à côté, et c’est vrai qu’au Levant, même si le parking est grand, c’est compliqué de trouver une place », constate Yannick, 20 ans, en sortant de son véhicule. Lui n’est pas franchement inquiet des changements annoncés. « Quatre heures gratuites, c’est déjà pas mal… », juge-t-il.
Jouxtant le parking, le club de pétanque La mini-boule accueille, en cet après-midi grisâtre, une petite foule venue taquiner du cochonnet, sous le regard de Jean-Pierre, assis sur une chaise. « Ils ont raison de faire ça! On est souvent là et je peux vous dire que certains véhicules restent des journées entières », lance-t-il. « Sans parler des mécanos du coin qui y mettent plusieurs voitures, comme si c’était leur garage », abonde une bouliste, remontée.
Croisée à deux pas, au parc, Diana, 38 ans, a elle aussi remarqué que trouver une place au Levant n’était pas toujours un jeu d’enfant. « Je viens souvent avec mes petits en journée. Ça m’est déjà arrivé de ne pas en trouver du tout… et de faire demi-tour », explique-t-elle. Jordi, qui fréquente une salle de sport du coin, n’a rien contre sortir, à l’avenir, son disque de stationnement. « À condition que la police contrôle vraiment, sinon ça ne servira à rien », dit-il.