« Nous ne ferons pas appel de cette décision injuste, qui manifeste tout le mensonge de ce prétendu état de droit », avait indiqué le groupuscule d’ultradroite Lyon populaire le 2 mai, sur ses réseaux sociaux.

Il précisait alors que le ministère de l’Intérieur lui reprochait un « discours guerrier » et « d’inciter à la violence », dans un courrier du 28 avril, notifiant le lancement de la procédure de dissolution.

« Collaboration avec l’Allemagne nazie »

Selon BFMTV qui a pu consulter ce document , le ministère met en avant que Lyon populaire « diffuse une idéologie qui provoque des agissements violents, exalte la collaboration avec l’Allemagne nazie et propage des idées tendant à justifier ou encourager un discours discriminatoire et haineux envers les personnes immigrées, les juifs et les personnes homosexuelles ».

D’après Beauvau, il utilise aussi des symboles SS et exécute des gestes prônant le suprémacisme blanc.

Impliqués dans des faits de violences

Le ministère reproche également à plusieurs membres du groupuscule dont son leader Eliot Bertin d’être « directement impliqués dans des faits de violence ».

Ce dernier est suspecté d’avoir violenté un lycéen à Lyon le 22 septembre 2022, mais aussi d’avoir participé à l’attaque d’un local associatif dans le Vieux-Lyon, où se tenait une conférence sur Gaza, le 11 novembre 2023. Concernant cette dernière affaire, sept membres présumés de l’ultradroite lyonnaise avaient été mis en examen pour « association de malfaiteurs ».

Toujours selon BFMTV, le leader de Lyon populaire, dans son courrier de réponse au ministère, affirme n’avoir jamais été condamné à ce stade et donc être présumé innocent. « Nous assumons d’apprendre à nos militants à se défendre », ajoute-t-il également.