Treize élèves de CM2 de Mireille Schaetzel et quatorze de la classe de Claudie Chavana, à l’école strasbourgeoise Gustave-Doré, étaient impliqués dans le projet de lancement d’un ballon sonde, sujet de projet pédagogique.

« On a présenté notre projet aux autres classes et on a expliqué la chaîne de vol », a précisé Zainab. « On a parlé de ce qu’il y a dans la nacelle, qu’on a fabriquée », a ajouté Lina. La nacelle en question est notamment constituée de polyuréthane, pour isoler du froid son matériel embarqué (destiné à mesurer la température et la pression atmosphérique), et « a été décorée de cigognes ». Et Charly, un élève, de spécifier : « Ça nous a pris deux jours. On lui a donné pour nom “b-27” », comme les 27 élèves à la manœuvre.

Des élèves très investis

Claudie Chavana a trouvé les élèves « très investis dans le projet ». Cela est apparu clairement dans l’heure précédant la préparation du ballon à travers leurs échanges avec Grégoire Chabrol, directeur de la recherche à l’école d’ingénieur Icam de Strasbourg et bénévole à Planète Sciences. Il est revenu sur la description du ballon sonde comprenant de bas en haut la nacelle scientifique, le réflecteur radar, le parachute, le ballon.

Sous le contrôle de Pierre Scheidecker, animateur de la Maison des jeunes et de la culture d’Alsace, un groupe d’élèves a placé dans la nacelle deux batteries, deux GPS, deux caméras (l’une dirigée vers le bas, l’autre sur le côté), un data logger. La nacelle a été fermée avec du gros scotch et pesée (1,571 kg). « Pas d’éléments piquants ? » s’est assuré Pierre Scheidecker, anticipant les risques de chute.

L’autorisation de l’aviation civile

Le montage de la chaîne de vol a pu commencer. Nacelle, réflecteur radar, parachute, ballon en latex ont été reliés dans cet ordre avec de la ficelle. Le tout a été porté dans la cour de récréation où un périmètre était délimité par des rubans de signalisation. Pierre Scheidecker a procédé au gonflage du ballon à l’hélium, gaz inerte moins dense que l’air. L’opération était délicate car il fallait éviter que le ballon ne s’élève avant l’heure dans les airs.

Charly a appelé l’aviation civile pour demander l’autorisation de l’envoyer dans la stratosphère, à plus de 32 km d’altitude. Après le compte à rebours, le ballon sonde a décollé à la vitesse de 5 m/s sous les applaudissements. Il a traversé la troposphère, la couche d’ozone puis atteint la stratosphère, à 33 118 m d’altitude. Il s’est finalement posé vers 14h à Plaine, près de Schirmeck. En entrant dans la stratosphère, le ballon a explosé, d’où la présence du parachute.

Retour à l’école

Grégoire Chabrol a rapporté la nacelle à l’école Gustave-Doré en soirée. Suite du projet pédagogique pour les élèves : le visionnement des vidéos des deux caméras qui équipaient la nacelle.

(*) Planète Sciences : association dont le but est de démocratiser les sciences et d’aider les jeunes générations à y prendre goût.