« Trois jours de carence on n’en veut pas! » Les agents de la fonction publique sont en colère. Ils le font entendre ce mardi 13 mai à travers la France. Nice a répondu à l’appel intersyndical. La place Garibaldi devient le siège de la mobilisation ce matin avant que le cortège avance. Au cœur des inquiétudes: les mesures budgétaires du gouvernement. Deux à trois millions d’euros d’économie pour 2025 ont été avancés par la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin. Une opération de qui fait grincer les dents des intéressés quand le Premier ministre François Bayrou évoque 40 milliards d’efforts sur le budget 2026.
Traitement indiciaire et salaires sont notamment au cœur des revendications. « On est payés en-dessous du SMIC en début de carrière », indique Julien Picot, secrétaire à l’organisation pour l’union départementale CGT 06. Difficile de rentdre alors attractifs des métiers qui, pourtant, restent bel et bien indispensables. Soignants, personnels éducatifs, agents territoriaux… S’ils ne portent pas le même uniforme au quotidien, ils endossent le même combat: « Défendre le service public c’est défendre l’intérêt de la population. »
En témoigne Jean-Paul Clot, secrétaire général de la section départementale des Alpes-Maritimes du SNES-FSU qui réagit aux mesures du ministère de l’Education: « Elles ont pour but d’affaiblir le service public d’éducation. » Le représentant évoque notamment la réforme de la formation initiale, le gel du point d’indice ou encore le déclin des conditions de travail. Un manque de moyens qui ne fait qu’alimenter le courroux: « Les économies annoncées vont encore générer des problèmes sur des suppressions de postes. On ne comprend pas pourquoi l’Etat arrive à trouver de l’argent pour d’autres causes alors que pour nous l’école est essentielle. »
Cette « casse de la fonction publique » qui dure pour « une économie de guerre », c’en est trop pour Guillaume Delavaud, secrétaire Solidaires 06. « On tape systématiquement sur les fonctionnaires parce qu’on a la sécurité de l’emploi. Mais là ça ne passe plus. On est là pour redemander nos droits et nos acquis. »
Le 3 avril dernier le mouvement s’était déjà matérialisé pour faire entendre le même message d’urgence.