Un journaliste de Mediapart attaque l’ancien maire de Toulon et ministre Hubert Falco devant le tribunal correctionnel de la préfecture varoise. Hubert Falco est accusé d’avoir insulté ce journaliste lors d’une cérémonie commémorative.
L’ancien maire et ministre Hubert Falco comparaîtra ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulon pour injure publique, a appris Le Figaro auprès de l’avocate de Mediapart, confirmant une information initiale d’Arrêt sur images . La victime est en effet un pigiste du journal, qui accuse Hubert Falco de l’avoir insulté de «co***rd» et de «chien galeux», lors d’une commémoration des 79 ans de la libération de Toulon.
Le journaliste a décidé de porter plainte. L’audience se tiendra à partir de 8h30. «Nous sommes là pour la liberté d’information, la liberté d’expression et la liberté journalistique contre toute forme d’intimidation», souligne auprès du Figaro son avocate, Me Oliva Lévy. Contacté, l’avocat d’Hubert Falco n’a pas donné suite à nos sollicitations à l’heure où ces lignes sont écrites.
Déjà condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Marseille pour des repas et des frais de pressing payés par le Conseil départemental du Var, qu’il ne dirigeait plus, Hubert Falco, 77 ans, a écopé le 14 mai 2024 d’une peine de 18 mois de prison avec sursis, 30.000 euros d’amende et a vu sa peine de cinq ans d’inéligibilité confirmée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
Décision de la Cour de cassation le 28 mai
Son inéligibilité ayant été assortie de l’exécution provisoire, c’est-à-dire s’appliquant immédiatement, Hubert Falco, ex-LR passé dans le camp macroniste, avait été démis de ses mandats de maire de Toulon et de président de sa métropole dans les jours qui ont suivi le jugement en première instance d’avril 2023.
Mais il y a tout juste un mois, le Conseil constitutionnel a souligné dans une décision sur l’inéligibilité immédiate qu’il revient au juge «d’apprécier le caractère proportionné de l’atteinte que cette mesure est susceptible de porter à l’exercice d’un mandat en cours et à la préservation de la liberté de l’électeur».
La Cour de cassation a examiné à la fin du mois dernier le pourvoi de l’ex-maire de Toulon. Ce dernier conteste notamment cette peine d’inéligibilité immédiate prononcée contre lui pour détournements de fonds public. La décision sera rendue le 28 mai.