L’appel à la grève dans la fonction publique portait sur des revendications nationales. Mais, à Saint-Étienne, le mouvement a pris, ce mardi, une dimension plus locale : très vite, le cortège a raisonné de slogans à l’encontre du maire de Saint-Étienne, comme « Perdriau démission ».
Environ 80 % des manifestants étaient des fonctionnaires territoriaux de la Ville. Ils reprochaient à Gaël Perdriau une différence de traitement allant de 300 à 500 euros sur les salaires à poste égal. Une différence, selon eux, mise en place entre les fonctionnaires de la Ville et ceux de la Métropole lorsqu’il était encore en fonction à SEM.
Le secrétaire général de la CGT à la Ville de Saint-Étienne, Sylvain Valla, a exigé « une égalité de traitement entre tous les Stéphanois », lors de sa prise de parole devant l’hôtel de ville.
« Une catastrophe pour le pouvoir d’achat des fonctionnaires »
Les manifestants ont aussi affiché leur mécontentement quant à la mise en place par le gouvernement d’une réduction de 10 % de la rémunération lorsque les personnels sont placés en congé maladie, et demandé le rétablissement du versement de la Gipa (Garantie individuelle pour le pouvoir d’achat).
Pour Alain, fonctionnaire territorial, c’est « une catastrophe pour le pouvoir d’achat des fonctionnaires ».
Au-delà de ces mesures, les manifestants revendiquent une revalorisation salariale et une augmentation des moyens donnés aux fonctionnaires dans l’exercice de leur fonction.
Adeline, ancienne fonctionnaire hospitalière aujourd’hui retraitée, a tenu à apporter son soutien : « Je suis là pour manifester contre la suppression des postes. On n’aura plus de service public si ça continue », s’exclame-t-elle. C’est également le cas pour Lionel, enseignant de musique dans un collège et syndiqué à FSU 42 : « Les conditions de travail sont insupportables, on est malmené. On connaît une vraie souffrance dans l’exercice de notre métier et on est sous-payés », s’indigne-t-il.