LE POINT SUR LA SITUATION – Si Moscou «n’approuve pas» la proposition des alliés de Kiev d’un cessez-le-feu de 30 jours, les sanctions supplémentaires préparées par l’Union européenne seront «approuvées», a prévenu Merz.

Le porte-parole du Kremlin a refusé de s’exprimer sur la proposition, faite par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, d’une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine.

Kiev a estimé de son côté que l’absence du président russe aux négociations Istanbul serait le «signal ultime» que Moscou ne veut pas arrêter la guerre.

Le chancelier allemand Friedrich Merz a réaffirmé ce mardi que la Russie serait visée par un nouveau train de sanctions, en l’absence de «réel progrès cette semaine» dans la recherche d’un cessez-le-feu en Ukraine. Le Figaro fait le point sur la situation …

Le Kremlin refuse de commenter la proposition de Zelensky d’une rencontre avec Poutine à Istanbul

Le porte-parole du Kremlin a refusé mardi 13 mai 2025 de s’exprimer sur la proposition, faite par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, d’une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine lors d’éventuels pourparlers jeudi à Istanbul en Turquie.

«La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. C’est tout ce que nous pouvons dire. Pour l’heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage», a déclaré Dmitri Peskov, interrogé sur cette proposition lors de son briefing quotidien avec la presse.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Alexander Zemlianichenko / REUTERS

Une absence de Poutine à Istanbul serait le «signal ultime» que Moscou ne veut pas arrêter la guerre, selon Kiev

Kiev a estimé de son côté que l’absence du président russe aux négociations Istanbul serait le «signal ultime» que Moscou ne veut pas arrêter la guerre. «Je pense que si Vladimir Poutine refuse de se rendre en Turquie, ce sera le signal ultime que la Russie ne veut pas mettre fin à cette guerre, qu’elle n’est pas disposée à négocier», peut-on lire sur un communiqué publié sur le site de la présidence ukrainienne citant Andriï Iermak, le bras droit du président ukrainien.

Après que les alliés européens de Kiev lui avaient enjoint de déclarer un cessez-le-feu de 30 jours à partir du 12 mai, Vladimir Poutine s’était déclaré prêt samedi dernier à des discussions «directes» entre Russes et Ukrainiens le 15 mai à Istanbul. Volodymyr Zelensky avait répondu en proposant de rencontrer Vladimir Poutine «en personne» dans cette même ville.

Ces possibles pourparlers font suite à l’ultimatum posé par les partenaires européens de l’Ukraine et Washington, qui, dans un rare alignement sur le dossier ukrainien, ont menacé Vladimir Poutine de «lourdes sanctions» en cas de refus d’un cessez-le-feu. Le président Donald Trump, en déplacement au Moyen-Orient ce mardi, a déclaré lundi qu’il «envisageait» de se rendre en Turquie pour ces éventuelles discussions russo-ukrainiennes. De tels pourparlers directs seraient inédits depuis les premiers mois de l’invasion russe 2022, quand des discussions entre négociateurs russes et ukrainiens avaient échoué à mettre fin au conflit.

Nouvelles sanctions contre Moscou si «pas de réel progrès cette semaine», dit Friedrich Merz

Le chancelier allemand Friedrich Merz a réaffirmé mardi que la Russie serait visée par un nouveau train de sanctions, en l’absence de «réel progrès cette semaine» dans la recherche d’un cessez-le-feu en Ukraine, a prévenu ce mardi le nouveau chancelier Friedrich Merz.

Si Moscou «n’approuve pas» la proposition des alliés de Kiev d’un cessez-le-feu de 30 jours, les sanctions supplémentaires préparées par l’Union européenne seront «approuvées» et concerneront notamment les secteurs de l’énergie et le marché financier, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Berlin.

Berlin exhorte la Russie à faire un «pas décisif» pour la paix en Ukraine

Berlin a exhorté ce mardi la Russie à faire un «pas décisif» pour la paix en Ukraine, deux jours avant d’éventuelles discussions russo-ukrainiennes à Istanbul auxquelles le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité son homologue russe Vladimir Poutine.

«La Russie doit faire un pas en avant décisif et se montrer disposée à s’asseoir à la table des négociations», a déclaré le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul, à des journalistes à Berlin. «L’Ukraine a fait un grand pas en avant, elle est prête à entamer des négociations inconditionnelles sur un cessez-le-feu et un accord de paix», a-t-il souligné.