Deux manifestants qui défilaient ce mardi à Grenoble dans le cadre du mouvement de grève de la fonction publique ont été interpellés vers midi par la police pour « outrage à dépositaire de l’autorité publique », en l’occurrence le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, a appris le Dauphiné Libéré de sources concordantes. Selon ces mêmes sources, une banderole tendue entre deux arbres par ces manifestants et comportant les mots « 9 mai, Paris, Retailleau aime les néonazis » -ainsi qu’ont pu le constater des journalistes du Dauphiné Libéré – serait la cause de ces interpellations. Les deux enseignants ont été laissés libres vers 15 heures après trois heures de garde à vue, le dossier étant transmis au parquet qui statuera sur d’éventuelles poursuites.
La banderole en question faisait référence à une manifestation de militants d’ultra-droite à Paris le 9 mais après avoir été interdite par la Préfecture de police de Paris puis autorisée par le tribunal administratif.
Par ailleurs, Bruno Retailleau a annoncé ce mardi avoir saisi la justice pour des « gestes et des symboles » repérés lors de cette même manifestation d’ultradroite à Paris.