Par
Thomas Rideau
Publié le
13 mai 2025 à 19h08
Dans un arrêté daté du 5 mai 2025, les services de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) mettent en demeure Lubrizol, à Rouen (Seine-Maritime), pour des installations non conformes dans des zones sensibles. On vous explique.
Des urgences non corrigées depuis 2019
Six ans après l’incendie de Lubrizol, ses installations ne sont donc toujours pas au niveau. C’est la conclusion qu’on peut tirer de cette nouvelle décision prise par les services de l’État qui demandent à l’industriel de revoir ses équipements électriques dans les zones « d’atmosphère explosible (ATEX) ».
En 2019, « 377 équipements sont déclarés non conformes par un audit. Dont 152 sont catégorisés en priorité 1 (à lever dès que possible) ». Problème, lors d’une nouvelle visite ce 13 mars 2025, « l’inspection des installations classées a constaté que seules 87 non-conformités ont été levées, dont une seule en priorité 1, depuis 2019 ».
Surtout, comme indiqué plus haut, ces « équipements non conformes » se trouvent dans un bâtiment classé ATEX. Dans le rapport de l’inspection, que l’on retrouve sur la plateforme en ligne Géorisques, les inspecteurs demandent à Lubrizol de « réaliser un contrôle complémentaire du bâtiment abritant les locaux de charge en tant que local à risque d’incendie ou d’explosion avant le 30 juin 2025 ». Il est également question d’un fléchage des risques confus.
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Concernant ces quelques centaines d’équipements non conformes, les inspecteurs citent : « Un câble détérioré en zone ATEX, trois équipements ayant une protection inadaptée au type de zone, un équipement détérioré, trois équipements insuffisamment étanches et un équipement certifié pour un environnement poussière situé en zone gaz, donc non adaptés ».
Les services de la Dreal mettent en demeure Lubrizol de corriger l’ensemble de ces dysfonctionnements avant le 30 juin de cette année. Contacté, Lubrizol répond : « Notre priorité absolue est de travailler de manière sure et responsable. Nos équipements sont régulièrement évalués en interne conformément aux normes de production et de sécurité applicables. L’entreprise travaillera étroitement avec les autorités compétentes concernant leur analyse et prendra les mesures appropriées si nécessaire ». L’entreprise a deux mois pour faire appel de cet arrêté.
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