Image forte de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, la cavalcade du cheval de métal Zeus sur les eaux de la Seine le 26 juillet dernier a marqué les esprits. Conçu par les ateliers Blam, du côté de Nantes (Loire-Atlantique), ce petit bijou de mécanique retrouve les bords du fleuve, mais cette fois à Rouen (Seine-Maritime) où il fait étape à partir de ce lundi 12 mai à l’occasion d’un tour de France au départ de Paris qui l’a vu passer par Montpellier (Hérault), Lyon (Rhône) ou encore Bordeaux (Gironde). Avant d’aller s’installer pour l’été au Mont-Saint-Michel (Manche).
Ce lundi matin, l’heure est donc à la découverte pour les premiers Rouennais venus lui rendre une petite visite. Pas mal de retraités et quelques scolaires. Mais pas seulement. À l’image de Jean-Baptiste et de son fils, Noé. « Notre nounou était malade. Du coup, comme je savais que le cheval était là, j’ai décidé de venir lui montrer », sourit le jeune papa.
Presque éblouissant lorsque les rayons de soleil viennent frapper sa robe de métal, Zeus s’autorise à intervalles réguliers à se lancer dans un petit galop. Le mouvement met en valeur la complexité de ses rouages, et soulève au passage quelques remarques admiratives. « C’est vrai qu’il est magnifique, même si je l’imaginais au moins deux fois plus grand », continue Jean-Baptiste. « Et ça nous rappelle un beau moment, un événement qui nous a tous marqués. »
« Je vais sûrement être obligée de revenir »
Juste à côté, un couple de retraités a choisi d’emmener ses amis du Pas-de-Calais avec une certaine fierté. « C’est une merveille de technologie. Le voir en vrai à Rouen, c’est une chance. Ça a sûrement un lien avec Thomas Jolly, qui est de chez nous », croit savoir le mari.
Pas vraiment. Car si effectivement le directeur artistique des cérémonies des JO est bien du coin, il n’a a priori rien à voir avec cette venue de prestige. « C’est Sanofi, propriétaire du Zeus, qui nous a fait cette proposition », rétablit Marie-Andrée Malleville, l’adjointe en charge de la culture. « Ils ont sélectionné des villes à proximité de leurs sites de production. Et évidemment, nous avons accepté en choisissant de l’installer sur l’Agora créée sur les quais. Pour nous, ça avait du sens de le positionner tout à côté de la Seine et ça nous permet en plus de faire découvrir ce nouvel espace aux habitants tout en prolongeant l’esprit et les valeurs liés aux JO. »
Et il est vrai que l’esplanade, installée en lieu en place de l’éphémère Panorama XXL, se prête idéalement à l’exercice sur un passage fréquenté par les amateurs de footing comme Sabine. Portable à la main, elle a pris le temps de s’arrêter pour capturer une petite vidéo et l’envoyer à ses enfants : « Je ne savais pas qu’il était là. Ils vont être surpris. Pendant les JO, ils étaient à fond. Ils voulaient tout voir. Je vais sûrement être obligée de revenir avec eux. »
Elle a jusqu’au 23 mai prochain pour le faire, de 10 heures à 22 heures. Et c’est gratuit.