Il exige avec acharnement la fin du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Mais nul ne sait, au fond, ce qui anime réellement Donald Trump, médiateur autoproclamé – et jusqu’ici profondément déséquilibré – entre Moscou et Kyiv. Est-ce son désir humaniste de mettre un terme au «bain de sang» et «sauver beaucoup de vies, surtout des jeunes», comme il l’assénait fin avril ? Ou bien son admiration pour Vladimir Poutine, voire une compromission ancienne avec la Russie, et avant elle l’URSS, dont les services secrets l’avaient très tôt repéré ? Est-ce sa quête obsessionnelle du prix Nobel de la paix, afin de rejoindre le panthéon de ses quatre prédécesseurs lauréats – Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson, Jimmy Carter et, surtout, son éternel rival honni, Barack Obama ? A moins que, plus prosaïquement – et comme souvent avec Trump – l’enjeu ne soit, au fond, que financier. «Sa seule boussole, c’est le mercantilisme absolu : il veut faire des aff