C’est une première. Depuis début avril, Michelin a dévoilé la première édition de son Guide vert, dédié à Saint-Etienne et ses alentours. Rebaptisé en 2024 guide Michelin voyage & cultures, cela signifie que la capitale ligérienne « vaut le détour », comme la vingtaine de villes auxquelles un guide de la collection a été consacré.
Le guide a été publié au début du mois d’avril. © JT/ If Saint-Etienne.
Casser les clichés. Dès que l’on découvre la couverture du Guide vert Michelin consacré à Saint-Etienne, aujourd’hui appelé guide Michelin voyage & cultures, on voit que l’on commence par s’attaquer au cliché numéro 1. Non, Saint-Etienne, n’est plus, depuis longtemps, une ville noire. Preuve en est cette photo du quartier rouge de Châteaucreux, contrastant avec un ciel bleu azur.
Ce mardi 12 mai, Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, son adjoint à la culture Marc Chassaubéné, et son ex-adjoint à l’éducation, mais toujours président de l’Office du tourisme, organisaient la présentation de la première édition du Guide vert consacrée à Saint-Etienne et à ses alentours, en présence de Jean-Baptiste Passé, directeur général des éditions Michelin. Sorti début avril, le guide pratique recense 130 adresses, 30 sites qui méritent d’être visités, dont 4 valent le détour en obtenant deux étoiles.
Taxe de séjour en hausse
Imprimé en 5 000 exemplaires, le guide est disponible depuis avril dans les librairies de France, mais aussi de Belgique et jusqu’au Québec. Et le directeur tient à le rappeler : « Chez Michelin, la question de l’objectivité est une vertu cardinale ». Ainsi, si à la genèse du projet, ce sont les équipes de communication de la Ville qui sollicitent le guide, pour lui, il s’agit de la volonté d’une municipalité de promouvoir son territoire, qui rencontre l’envie de Michelin d’ouvrir le champ de ses publications et de proposer des destinations hors des sentiers battus.
En échange, la Ville s’engage à financer deux pages de publicité, ainsi que l’Office de tourisme. Pour le reste, la dizaine de rédacteurs qui a travaillé à l’élaboration de l’ouvrage, ainsi que les trois inspecteurs sur place, sont entièrement libres de leurs écrits. Et selon Robert Karulak, la ville a une carte à jouer, car avec des événements comme l’Euro, les JO, la Coupe du monde de rugby ou encore le Tour de France, qui ont permis à la perception de la taxe de séjour de tripler en 10 ans, passant de 300 000 euros à près d’1 million d’euros.
Bientôt de nouvelles Halles ?
Pour le tarif de 10,95 euros, le visiteur aura accès à 127 pages de contenu dédié au territoire : escapades dans le Pilat, boutiques, restaurants, musées, architecture…
« Cet été, sept personnes sur dix resteront en France, rappelle Jean-Baptiste Passé. Avec ce guide, nous les invitons à passer trois jours, voire six, à Saint-Etienne, à découvrir de nouveaux horizons ». L’occasion de casser les idées reçues qui peuvent avoir la vie dure et de montrer que la ville à sa place entre Nancy, Caen ou Francfort, à quelques jours de l’ouverture de la Biennale internationale design. « C’est la référence absolue pour visiter une ville, estime le maire. A quinze minutes de l’Hôtel-de-Ville, on peut skier en hiver et faire de la planche à voile l’été ».
Seul hic, certaines adresses ont déjà fermé, comme les Halles Mazerat, ou Les Simones. Toutefois, le guide est réactualisé tous les 24 mois. « Pour les Halles ce n’est pas obsolète, mais visionnaire, a tempéré Gaël Perdriau. Une annonce sera faite à ce sujet d’ici quelques jours, ce n’est pas la fin des halles ». A suivre…