Par

Laurent Fortin

Publié le

13 mai 2025 à 20h34

Ils ont été réveillés par des bruits d’explosions. Celui de pneus de voitures en feu. Il était 5 h 15 ce lundi 14 avril. En ouvrant leurs volets ou leur porte, les riverains de la rue de la Jarnigarnière à Basse-Goulaine, ont découvert le sinistre.

Deux véhicules étaient la proie de flammes, dont un fourgon.

Cela montait très haut. Cela a eu lieu à l’angle des deux rues, devant une grande propriété inhabitée.

Une habitante de la rue voisine, Marcel Carné qui a assisté à la scène.

Une partie de la végétation a été grandement abîmée, malgré l’intervention de pompiers de Vertou.

Six voitures brûlées depuis un an

Ce n’est pas la première fois que ce type d’événements a lieu dans ce paisible quartier.

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Avec ces deux-là, on est à cinq véhicules incendiés depuis la mi-janvier. On se pose des questions car cela devient très répétitif. Basse-Goulaine reste une ville agréable et tranquille, mais on n’est pas super rassuré avec ce type d’actes. Par exemple, je ne laisse plus partir seule ma fille faire du baby-sitting.

La maman qui habite le lotissement depuis 13 ans.

Contrairement à certains lieux de Vertou, où des voitures étaient régulièrement incendiées derrière la Grassinière, il ne s’agit pas de véhicules ayant servi à des cambriolages.

Non, ce sont des carcasses. Il n’y avait plus de moteur par exemple.

L’habitante

Cinq voitures ont été incendiées depuis janvier dans ce quartier.
Cinq voitures ont été incendiées depuis janvier dans ce quartier. ©DR

Cela reste quand même des véhicules volés. Ils sont tirés par un autre avec un câble et sont laissés là. On a des vidéos qui l’attestent, témoigne un autre habitant. Ensuite, les malfaiteurs mettent le feu et quittent les lieux.

Un autre résident

Celui qui est arrivé ici depuis 6 ans pointe « la communauté des gens du voyage ou la population rom impliquées dans un trafic de pièces détachées ».

Lui, recense six incendies en prenant en compte ceux de l’an dernier.

Deux ont quand même mis le feu à deux haies appartenant à des voisins. On avait commencé à les éteindre avec nos tuyaux, avant l’arrivée des pompiers. Cela devient inquiétant. Ce n’est jamais arrivé, mais on craint une propagation à nos maisons. Cela fait peur.

A tel point qu’une quinzaine d’habitants ont appelé la mairie suite au dernier incendie.

Le secrétariat a bien fait passer le message car le maire en a recontacté quelques-uns. Ce qui est appréciable malgré tout. Il a dit son incompréhension à ce phénomène qui est irrégulier et à n’importe quel moment de la nuit.

Celui qui a habité la Seine-Saint-Denis et ne pensait pas retrouver « ce sentiment d’insécurité ».

Il s'agit de carcasses désossées qui sont brûlées dans le quartier.
Il s’agit de carcasses désossées qui sont brûlées dans le quartier. ©DRRetour de l’éclairage la nuit

La municipalité a toutefois obtenu de Nantes métropole le maintien de l’éclairage public toute la nuit. Ce qui n’était plus le cas. Pour des raisons économiques et écologiques, l’agglomération avait en effet décidé il y a quelques années d’éteindre les mâts d’éclairage.

Cela peut jouer. Ils seront moins tranquilles pour faire ça là.

Cet habitant militait pour un retour à une lumière pérenne. Les gendarmes, dépêchés sur les lieux à chaque fois, ont indiqué avoir ouvert des enquêtes. Et les poursuivre.

En attendant, ils n’ont fait aucune enquête de voisinage, ni visionner nos images.

Un témoin.

Qui comme tous les autres espèrent que ces incendies ne se répéteront plus.

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